29/10/2016
Pas de texte disponible
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https://www.youtube.com/watch?v=e20UedS7oIA
« A Jean-Pierre d'Açarq 1
Ferney, 30 octobre 1761
[Pas de texte disponible] 2
1 Voir : http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/001-jean-pierre-d-acarq
2 L'original signé est passé à la vente Joseph Renard le 18 mai 1889 à Paris .
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mais vous savez apparemment à qui vous avez à faire
... chers électeurs de tous bords qui répondez si exactement, en votre âme et conscience pour autant qu'il vous en reste, aux sondages dont l'unique vertu est de faire vendre la peau de l'ours avant de l'avoir mis bas, ou plus prosaïquement donner du travail à quelques matheux, quelques intérimaires, et remplir les poches des agences de prospective , seules vraies gagnantes à coup sûr, quelque soit le résultat .

« A Etienne-Noël Damilaville
[28 octobre 1761 ?] 1
On prétend, mes frères , qu'on aura incessamment une nouvelle édition des Car et des Ah ! Ah ! 2 En attendant on chante Moïse Aaron 3.
Le présent que vous avez fait des Car et des Ah ! Ah ! me paraît un peu dangereux, mais vous savez apparemment à qui vous avez à faire . J'attends avec impatience la lettre du vieux fou de Crébillon . S'il n'était pas si vieux, comme on se moquerait de lui ! Mais j'ai l'intérêt qu'on respecte la vieillesse .
Je vous donne ma bénédiction du fond de mon cabinet et de mon cœur .
V. »
1 La copie Beaumarchais-Kehl est datée du 18 , ce qui est imposssible puisque les premiers Car ne furent pas envoyés avant le 20 . Voir lettre du 11 octobre 1761 à Damilaville et Thieriot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/10/01/il-a-fait-avec-le-droit-du-seigneur-la-meme-petite-infamie-q-5855131.html
3 La Chanson en l'honneur de maître Lefranc de Pompignan, de Voltaire, commence par ces mots :
Moïse, Aaron,
Vous êtes des gens d'importance […]
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28/10/2016
[Pas de texte disponible]
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Ô Espagne, secourez-nous donc, nous vous avons tant secourue !
... Olé ! Pouvez-vous nous rappeler quand ?
https://www.youtube.com/watch?v=SIY0EIELRVg

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'ArgentaI
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
28è octobre [1761]
Je supplie mes anges gardiens de vouloir bien envoyer cette lettre à M. Duclos 1 après avoir eu la bonté de la lire .
Je serais bien curieux de voir la scène que ce vieux fou de Crébillon a faite au Droit du seigneur .
J'ai lu le mémoire historique 2.
Il m'a donné un soufflet mais
Je lui ai bien dit son fait .3
Je crois que ce mémoire échauffera tous les honnêtes gens, tous les bons citoyens . L'île de Miquelon 4 et un commissaire anglais sont quelque chose de si humiliant qu'il faut donner la moitié de son bien pour courir après l'autre, et pour faire la paix sur les cendres de Magdebourg . C'est mon avis . Ô Espagne, secourez-nous donc, nous vous 5 avons tant secourue !
Pardon ô anges . »
1 Lettre du 26 octobre 1761 à Duclos : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/10/23/il-est-impossible-que-mon-sentiment-s-accorde-toujours-avec-5864384.html
2 Etienne-François , duc de Choiseul : Mémoire historique sur la négociation de la France et de lAngleterre, depuis le 20 mars 1761 jusqu'au 20 septembre de la même année . Voir : https://books.google.fr/books?id=RZpaAAAAcAAJ&pg=PA167&lpg=PA167&dq=Etienne-Fran%C3%A7ois+,+duc+de+Choiseul%C2%A0:+M%C3%A9moire+historique+sur+la+n%C3%A9gociation+de+la+France+et+de+lAngleterre,+depuis+le+20+mars+1761+jusqu%27au+20+septembre+de+la+m%C3%AAme+ann%C3%A9e+.&source=bl&ots=D_MDlvrOnB&sig=FVop8cDoW_c5AHilikEAtMUbDHc&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjDiZqusufPAhWDXRQKHa2TDRwQ6AEIKDAC#v=onepage&q=Etienne-Fran%C3%A7ois%20%2C%20duc%20de%20Choiseul%C2%A0%3A%20M%C3%A9moire%20historique%20sur%20la%20n%C3%A9gociation%20de%20la%20France%20et%20de%20lAngleterre%2C%20depuis%20le%2020%20mars%201761%20jusqu%27au%2020%20septembre%20de%20la%20m%C3%AAme%20ann%C3%A9e%20.&f=false
3 Monsieur de Pourceaugnac, I, 6, de Molière.
4 Voir lettre du 11 octobre 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/11/je-n-ai-nulle-part-a-la-tumefaction-du-ventre-de-mlle-hus-je.html
5 Vous ajouté au dessus de la ligne sur le manuscrit .
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27/10/2016
Toute cette affaire aura servi du moins à déployer bien des lumières et bien des connaissances
... Quelle affaire me direz-vous ?
L'affaire ! l'AFFAIRE !!
Celle de votre choix .
De celles qui vous résorbe le chômage chez les juges et les avocats .
Sans pour autant remplir la moindre cellule ...

On ne manque pas de cette denrée indigeste au beau royaume de France, il va falloir nous mettre au régime, à base d'honnêteté et de justice, autant dire faire une révolution ou, comme disent volontiers les cathos modernes, "une conversion" ( comme au ski , exactement ) .
Quelques-uns de nos élus, actuels, futurs et passés se sont particulièrement distingués dans le top ten des suspects et coupables avérés de fraudes et délits divers dont la liste prouve bien qu'ils maitrisent l'art des malfrats en col blanc .
Plus quelques déchets dans l'audiovisuel pour faire bonne mesure, si j'ose dire .
« A Gabriel Cramer
27 octobre [1761]
Caro je vous avoue que j'ai été encore plus content de la cinquième lettre 1 que des autres . Toute cette affaire aura servi du moins à déployer bien des lumières et bien des connaissances . On peut dire de votre pays, il a plus d'esprit qu'il n'est gros .
Quand aurai-je les épreuves de la vie de Pierre 2?
Je crois que l'intendant de M. le comte de Lauraguais demeure à son hôtel .
Je ne sais si M. le duc de Penthièvre a souscrit 3 . Il demande à qui il faut s'adresser pour avoir ses exemplaires .
Ne pourriez-vous pas faire souscrire par le moyen de M. Bertrand 4 les Anglais qui sont à Genève ?
Toute ma petite famille vous fait mille compliments .
V. »
1 Cette Cinquième lettre, 1761, dont un exemplaire est conservé aux Archives de Genève, est une réplique aux quatre lettres de Ximénès contre La Nouvelle Héloïse ; voir la lettre de Montpéroux à Choiseul du 21 février 1761 .Voir page 67 : https://books.google.fr/books?id=bp0DOrSvtd8C&pg=PA67&lpg=PA67&dq=Cinqui%C3%A8me+lettre,+1761+voltaire&source=bl&ots=7TLcdZbY8m&sig=Qs6rD54TTYFw8HzdIH68kjpmIf0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj_8dHYr-TPAhULWhoKHZbpAywQ6AEIHjAA#v=onepage&q=Cinqui%C3%A8me%20lettre%2C%201761%20voltaire&f=false
2 Pierre Corneille . V* eut plus tard l'idée de reporter cet essai biographique dans le dernier volume, puis finalement le supprima . Voir lettre du 23 avril 1762 à Pinot Duclos : « ,,, le premier volume contenant seulement Médée , et Le Cid est déjà si énorme que je serai obligé de rejeter à la fin du dernier tome la vie de l'auteur et les anecdotes et réflexions que je mettrai dans mon épître dédicatoire à l'Académie. ,,, une note avertira que la vie de P. Corneille se trouvera au dernier volume ,,, »
3 Il avait souscrit pour dix exemplaires .
4 Louis Bertrand, professeur de mathématiques . Voir :https://books.google.fr/books?id=U70-AAAAcAAJ&pg=PP5&lpg=PP5&dq=Louis+Bertrand,+professeur+de+math%C3%A9matiques&source=bl&ots=BjgPTnn3JZ&sig=Mkhu3TsKeVC4ZKCGKex9eBFCku4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjG4IeoreTPAhWC0hoKHSBkD3QQ6AEILTAE#v=onepage&q=Louis%20Bertrand%2C%20professeur%20de%20math%C3%A9matiques&f=false
et : https://books.google.fr/books?id=XgkiAQAAMAAJ&pg=PP5&...
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26/10/2016
je vais travailler et je suis fidèle à ma parole
... Aussi devrez-vous subir régulièrement mes états d'âme pour prix de la lecture de la correspondance voltairienne, nobody's perfect !

« A Jean-Louis Labat, baron de Grandcour
à Genève
Mille compliments à toute la famille, et surtout à vous appétissante 1. Mon cher baron aura-t-il la bonté de m'envoyer la pancarte signée double avec M. Mallet ? Car je vais travailler et je suis fidèle à ma parole .
J'embrasse mon cher baron .
26 octobre [1761] à Ferney 2
Que dites-vous du jésuite portugais qui s'est venu présenter à moi, et que j'ai pris pour laquais ? »
1 « L'appétissante » est la fille de Labat .
2 Manuscrit avec la mention « … R le 29 »
00:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/10/2016
Vous avez sans doute lu, monsieur, le mémoire historique de la négociation avec l'Angleterre
... Avant ou après le Brexit ?
Si c'est avant, Monsieur le président, vous n'avez eu aucune influence . Si c'est seulement après, vous n'avez eu aucune clairvoyance .
Toujours est-il que personnellement, je rejoins Voltaire dans sa vision des rapports de force à avoir face à ces fichus Britanniques .
Voir : http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/06/27/31002-2016062...

« A Pierre-Michel Hennin
Au château de Ferney en Bourgogne ,
par Genève , 26 octobre 1761 1
Pardon , monsieur, de vous remercier si tard du souvenir dont vous m'honorez, et de ne vous pas répondre de ma main . Mes yeux souffrent beaucoup, et mon corps bien davantage . Je ne ressemble point du tout à vos seigneurs polonais qui vont dîner à trente lieues de chez eux . Il y a bien longtemps que je ne suis sorti d'un petit château que j'ai fait bâtir à une lieue des Délices . J'y achève tout doucement ma carrière ; et parmi les espérances qui nous bercent toujours, je me flatte de celle de vous revoir à votre retour de Pologne ; car j'imagine que vous ne resterez pas là toujours . Ni M. le marquis de Paulmy ni vous n'avez l'air d'un Sarmate . L'abbé de Châteauneuf 2, qui était trois fois gros comme vous deux ensemble, disait qu'il avait été envoyé en Pologne pour boire . Je ne pense pas que vous soyez des négociateurs de ce genre là .
Quand M. de Paulmy voudra tourner ses pas vers le midi, je lui conseillerai de faire comme monsieur son beau-père 3, qui a eu la bonté de venir passer quelques jours dans mon ermitage . Je présenterai requête à son gendre pour obtenir la même faveur . Nous lui donnerons la comédie sur un théâtre que j'ai fait bâtir, et nous lui feront entendre la messe dans une église que j'achève, et pour laquelle le Saint-Père m'a envoyé des reliques . Vous voyez que rien ne vous manquera ni pour le sacré, ni pour le profane .
Je vous avoue que j'aimerais mieux que vous fussiez à Berne qu'à Varsovie, mais M. le marquis de Paulmy a eu la rage de se faire sclavon 4; il faut lui pardonner cette petite mièvreté 5.
Vous avez sans doute lu, monsieur, le mémoire historique de la négociation avec l'Angleterre, imprimé au Louvre 6. Quelque honorable que soit cette négociation pour notre cour, j'aimerais mieux un mémoire imprimé de cent vaisseaux de ligne, garni de canons, et arrivés à Boston ou à Madras . Vos Polonais ne sont pas du moins dans le cas d'avoir perdu leur marine ; il est vrai qu'ils sont un peu les très humbles et très obéissants serviteurs des Russes ; mais aussi ils ont leur liberum veto, et du vin de Tockai . Je suis fâché pour la liberté, que j'aime de tout mon cœur, que cette liberté même empêche la Pologne d'être puissante . Toutes les nations se forment tard ; je donne encore cinq cents ans aux Polonais pour faire des étoffes de Lyon et de la porcelaine de Sèv[r]es . Adieu , monsieur, conservez-moi vos bontés, et soyez persuadé du tendre et respectueux attachement avec lequel je serai toute ma vie, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire . »
1 Hennin avait écrit le 10 septembre 1761, de Varsovie où il est allé à la suite du marquis de Paulmy : « Quelque idée que les allemands aient tâché de vous donner des Polonais, je puis vous assure[r] que cette nation est beaucoup pus susceptible des sentiments agréables que la tudesque . Il ne manque ici que des encouragements . Varsovie est déjà une grande ville, elle augmente tous les jours et se rapproche à beaucoup d'égards des autres capitales . Dans le reste du pays, les mœurs et les usages tiennent encore beaucoup du Sarmate, et si le gouvernement ne change, tout doit rester longtemps dans le m^me état . Les grands seigneurs sont forcés d'errer à la manière des princes arabes pour aller manger les denrées de leurs terres qui sans cela ne seraient d'aucun produit . L'expérience leur a appris à suppléer dans ces voyages à toutes les commodités sédentaires , aussi font-ils souvent vingt ou trente lieues pour aller rendre une visite et dîner avec un ami . Je suis fâché, monsieur, que les circonstances ne vous aient pas porté du côté de la Pologne . Il me semble que rien n'aurait été plus intéressant pour un historien philosophe, que d'approfondir les causes de l'affaiblissement extrême de cette nation, d'examiner comment une anarchire peut subsister sans des malheurs éclatants, et de prévoir comment, quand et par qui un peuple qui n'a plus ni lois stables ni puissance, sera anéanti ou rétabli dans son ancien lustre . »
2 Ancien parrain de Voltaire ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_de_Ch%C3%A2teauneuf
et voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Femmes,_soyez_soumises_%C3%A0_vos_maris
3 Claude-Philippe Fyot de La Marche .
4 Littré ne donne pas ce latinisme pour slave, non plus que slavon .
5 Le mot est enregistré par Alexis François dans l'Histoire de la langue française .
6 Le 25 juillet 1761, Pitt avait envoyé un ultimatum à la France, dans lequel il exigeait notamment l'abandon de toutes les colonies tombées en la possession des Anglais . La signature du pacte de famille, en août , ayant renforcé la position de la France, Choiseul répliqua par un ultimatissimum, dans lequel il insistait notamment sur les droits de la France concernait Saint-Pierre-et-Miquelon ; voir lettre du 11 octobre 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/11/je-n-ai-nulle-part-a-la-tumefaction-du-ventre-de-mlle-hus-je.html
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