Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/03/2016

tant que son amant ne sera qu'un sot elle ne sera pas digne de paraitre .

... Ô combien de femmes resteront inconnues, cloitrées peut-être, et auront le temps d'avoir bien des cheveux blancs, si on s'en tient à cette condition !

Afficher l'image d'origine

https://www.youtube.com/watch?v=hHfy1K8ClFc

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

Aux Délices 29 mars 1761

Il faut que j'aie commis quelque grande iniquité dont je ne me suis pas accusé en faisant mes pâques, car mes anges ont détourné de moi leur face 1 et leur plume . Je leur dirai comme le prophète je vous ai joué de la flute et vous n'avez point dansé 2; je leur ai envoyé vers et prose ; point de nouvelles ; nul signe de vie . J'essuie d'ailleurs plus d'une tribulation . Prault a imprimé Tancrède . Non seulement il ne l'a 3 point imprimé tel que je l'ai fait, mais ni Prault, ni Lekain , ni Mlle Clairon qui en ont eu le profit , n'ont daigné m'en faire tenir un exemplaire . En récompense on a imprimé Tancrède entièrement altéré et d'une manière qui, dit-on, me couvre de honte . Prault donne au public sous mon nom l'apologie de Corneille et de Racine 4 malgré tout ce que j'ai exigé de lui . Il faut donc m'armer de patience et me résigner . Mes chers anges ne m'abandonnez pas dans mes détresses . J'ai surtout une grâce à vous demander ; c'est de me garder un profond secret sur Le Droit du seigneur et de ne pas empêcher qu'une personne de mérite qui est dans la pauvreté retire quelque émolument de ce petit ouvrage que j'ai retouché avec le plus grand soin . C'est une chose que j'ai infiniment à cœur, et vous êtes trop bons pour ne vous pas prêter à mes faiblesses .

Vous ne m'avez point écrit depuis le roman de Jean-Jacques . Seriez-vous de ceux qui ont pris le parti de ce petit Diogène manqué ? Savez-vous qu'il y a dix-huit mois que ce fou furieux fit une cabale du fond de son village à Genève pour empêcher la comédie, et qu'il m'écrivit à moi vous corrompez ma république pour prix de l'asile qu'elle vous a donné ?5 Ne vous l'ai-je pas mandé et ne trouvez-vous pas qu'il est trop doucement puni ?

Ne soyez point fâché contre Fanime, tant que son amant ne sera qu'un sot elle ne sera pas digne de paraitre .

Dites-moi je vous en conjure si M. le duc de Choiseul a toujours de la bonté pour moi et si par hasard nous pouvons espérer la paix . Mais surtout instruisez-moi comment vont les yeux et la santé de mes anges, et ne mettez pas mon cœur au désespoir .

V. "

2Évangile selon Matthieu, XI, 17 : http://saintebible.com/matthew/11-17.htm

et selon Luc , VII, 32 : http://saintebible.com/luke/7-32.htm

3 V* a d'abord écrit m'a .

4 L'Appel aux nations , « ouvrage sur les théâtreux » annoncé dans la lettre du 16 décembre 1760 aux d'Argental : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1760-partie-49-121110192.html

14/03/2016

Je le répète, monsieur, si on avait fait cet outrage à la fille d'un procureur, l'auteur de l'insulte serait puni

...

 

« A Ponce-Denis Ecouchard Le Brun

Aux Délices , 26 mars 1761

Je confie, monsieur, à votre probité, à votre zèle et à votre prudence qu'un gentilhomme d'auprès de Gex, nommé M. de Crassy, capitaine au régiment de Deux-ponts, nous a demandé Mlle Corneille en mariage pour un gentilhomme de ses parents .

Celui qui avait cette alliance en vue demandait une fille noble, bien élevée, et dont les mœurs convinssent à la simplicité d'un pays qui tient beaucoup à la Suisse . Le hasard a fait que la feuille de Fréron, dans laquelle Mlle Corneille est déshonorée, a été lue par ce gentilhomme . Il y a lu que le père de la demoiselle est une espèce de petit commis de la poste à deux sous, à cinquante livres par mois de gages, et que sa fille a quitté son couvent pour venir recevoir chez moi son éducation d'un bateleur de la foire . Cette insulte a fait beaucoup de bruit à Genève où les feuilles du nommé Fréron sont lues . On a les yeux sur notre maison . Le scandale a circulé dans toute la province . Le gentilhomme qui se proposait pour Mlle Corneille a été très refroidi, et il est vraisemblable que cet établissement n'aura pas lieu . Enfin Mlle Corneille a été instruite des lignes diffamatoires de Fréron . Jugez de son état et de son affliction . Elle a pris le parti d'envoyer un mémoire de dix ou douze lignes à M. le comte de Saint-Florentin, à M. Séguier, avocat général, et à monsieur le lieutenant de police . Nous lui avons conseillé cette démarche . Ce mémoire est aussi simple que court ; et pour peu qu'il y ait encore de justice et d'honneur chez les hommes, la plainte de Mlle Corneille doit faire une grande impression . Nous savons bien que M. Séguier ne se mêlera pas directement de cette affaire, mais étant informé qu’il est personnellement outré contre ce monstre de Fréron , nous avons cru qu'il était bon de lui adresser un mémoire . Nous pensons, Mme Denis et moi, que si vous voulez bien, monsieur, appuyer les justes plaintes d'une demoiselle qui porte le nom de Corneille , qui vous a déjà tant d'obligations, et qui se trouve publiquement déshonorée par un scélérat, enfin qui est sur le point de perdre un établissent avantageux, vous réussirez infailliblement en présentant à M. de Saint-Florentin et à M. de Sartine , déjà instruits de l'atrocité du nommé Fréron, l'impudence avec laquelle il diffame en six lignes une famille entière, le tort irréparable qu'il fait à une demoiselle d'un nom respectable ; vous engagerez aisément M. Séguier a protéger cette victime que Fréron immole à sa méchanceté . Je le répète, monsieur, si on avait fait cet outrage à la fille d'un procureur, l'auteur de l'insulte serait puni . Vous communiquerez sans doute ma lettre à M. du Tillet, qui doit ressentir plus vivement que personne l'affront et le tort faits à Mlle Corneille . Il me semble que vous pouvez parler fortement à M. de Saint-Florentin et à M. de Sartine . J'ose même présumer que Mgr le prince de Conti accordera sa protection à la vertu et à la noblesse insultées . Je ne sais par quelle méprise on a pu confondre la diffamation de cette demoiselle avec des critiques de vers . Il s'agit ici de l'honneur . Nous attendons tout de vous, et de l'auguste maison où vous êtes .

Votre très humble et très obéissant serviteur

V. »

 

je n'ai que du zèle ; mais ce zèle sera toujours bien vif quand vous voudrez bien le guider

...

zele.png

 

« A Louis-Gaspard Fabry

Monsieur, j'ai l'honneur de vous envoyer cette lettre de M. de Trudaine 1. Vous verrez en quel état sont les affaires de notre pauvre petit pays ; il serait bon que j'eusse l'honneur de vous voir, et que vous me donnassiez vos instructions ; je n'ai que du zèle ; mais ce zèle sera toujours bien vif quand vous voudrez bien le guider . Je vous recommande toujours Sédillot 2 et nos marais, deux choses fort dangereuses pour la province . J'ai l'honneur d'être avec l’attachement le plus inviolable

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

28è mars 1761 aux Délices . »

1 Cette lettre du 22 mars 1761 de Trudaine est conservée . Trudaine assure qu'il a apporté toute l'attention nécessaire au mémoire des syndics de Gex ; il le communique à la ferme générale ; il a déjà été question d'affranchir le pays de Gex de tous les droits de la ferme générale, mais on n'a pas voulu jusqu'ici offrir un abonnement égal au produit net des fermes ; il encourage Voltaire à contribuer à réaliser ce projet .

13/03/2016

Ô imitateurs, servile troupeau / O imitatores, servum pecus

... Je ne pense pas ici aux imitateurs professionnels tels Canteloup et autres qui sont à l'opposé de la servilité, mais à tous ces suiveurs, ces courtisans  d'hommes politiques qui , pour rester en place, copient leurs dirigeants platement . Je n'oublie pas dans ce lot d'y mettre les adjuvants amplificateurs  de tous les médias qui véhiculent , selon le bord qu'ils encensent, chacun une pensée unique . 

Moutons de Panurge,  vous allez boire le bouillon !

 Afficher l'image d'origine

 

« A Etienne-Noël Damilaville

et

Nicolas-Claude Thieriot

26 mars 1761

J'envoie aux amis ce rogaton,1 cela amuse un moment .

J'ai reçu la fade Imitation de la mort et de l'apparition du révérend père Berthier .2

O imitatores, servum pecus 3.

L'épigramme sur ce pauvre Lacoste 4, associé de Fréron, vaut mieux et n'est point imitée .

Je fais mes compliments à mes frères, et je retourne à mes maçons : eruit aedificat insanire putes 5. »

1 On peut supposer qu'il s'agit du Rescrit … ; voir lettre du 19 mars 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/03/05/j-ai-l-histoire-universelle-et-une-demi-lieue-de-pays-a-defr-5769440.html

2 Joseph Dubois [pseudonyme de Nicolas-Joseph Sélis] Relation de la maladie, de la confession et de la fin de M. de Voltaire et de ce qui s'ensuivit, 1761 ; il s'agit d'une satire assez amusante contre V*, censée écrite par son valet de pied .

3Ô imitateurs, servile troupeau ; Horace, Épîtres , I, 19, 19 .

4 Beuchot, suivi par Moland, dit qu'il s'agit de la fameuse épigramme : «  L'autre jour au fond d'un vallon / Un serpent mordit Jean Fréron / Que pensez-vous qu'il arriva ? / Ce fut le serpent qui creva . » Mais V* identifie lui-même ce poème comme l'épigramme sur Emmanuel-Jean de La Coste citée dans la lettre de janvier 1762 à Le Brun : page 153 et page 236, lettre MMMXC, (datée de mai 1762 par Clogenson) : https://books.google.fr/books?id=cHlBAAAAYAAJ&pg=PA236&lpg=PA236&dq=l%27abb%C3%A9+de+la+coste+est+mort+%C3%A0+toulon&source=bl&ots=KpL_X_s5i2&sig=WTrxgTHcdrPFNT54OEdyG7O8cyM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwio1ffjkrzLAhXCXRoKHUN6A0YQ6AEIIjAB#v=onepage&q=l%27abb%C3%A9%20de%20la%20coste%20est%20mort%20%C3%A0%20toulon&f=false

La Coste était un moine célestin qui avait été condamné pour une affaire de fraude financière . Voir : http://www.kronobase.org/chronologie-categorie-Emmanuel-Jean+de+La+Coste.html

et : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84094571

et page 92 : https://books.google.fr/books?id=0TRJAAAAMAAJ&pg=PA92&lpg=PA92&dq=Emmanuel-Jean+de+La+Coste&source=bl&ots=73UNTn-rLZ&sig=eMtFsl9oVTfj-YDlaQN7XGvW03Q&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwipp92hlLzLAhXFwBQKHcvJAE4Q6AEILTAD#v=onepage&q=Emmanuel-Jean%20de%20La%20Coste&f=false

5Il élève, édifie : on croirait qu'il a perdu l'esprit ; Horace, Épîtres ,I, 1, 100-101.

12/03/2016

moi je cherche à faire diversion en vous écrivant

...A vous tous qui venez, volontairement ou par hasard, jeter un oeil attentif ou distrait sur ce blogounet qui n'a d'autre ambition que de vous faire côtoyer le génial Voltaire et, accessoirement, votre très humble et très obéissant serviteur  .

 Afficher l'image d'origine

Allez ! je me lance ! let's go !

 

 

« A Pierre-Robert Le Cornier de Cideville ancien

conseiller au parlement de Rouen

rue Saint-Pierre

à Paris

et s'il n'y est pas

renvoyer à Rouen

à sa terre de

Launay

Mon cher et ancien ami nous sommes tous malades . Nous avons quitté Ferney pour revenir aux Délices à portée des Tronchin . Mme Denis se fait saigner ; et moi je cherche à faire diversion en vous écrivant . Si on saigne aussi la petite-nièce du grand Corneille je demanderai qu'on en mette quelques gouttes dans mes veines si faire se peut pour la première tragédie que je ferai . M. de Chimène est le seul de la maison qui ait résisté à l'épidémie . Il s'était purgé par les lettres sur Jean-Jacques . Voici un Rescrit de l'empereur de la Chine sur la paix éternelle que ce Jean-Jacques va nous procurer . Amusez-vous de cela en attendant la diette europaine 1 . Ce petit rogaton n'enflera pas beaucoup le paquet . Je voudrais vous envoyer une grande diable d'épître en vers à Mme Denis sur l'agriculture 2 que nous aimons tous deux ; si vous en êtes curieux demandez-la à M. d'Argental ou à M. Thieriot, elle ne vaut pas le port .

Je vous suppose à Paris, sanum et hilarem 3. Je suis hilaris, mais non sanus . Si j'avais de la santé on verrait beau jeu . Adieu, je vous embrasse tendrement .

V.

Aux Délices 26 mars [1761]4. »

3 Bien portant et hilare .

4 Le second chiffre indiquant le jour dans la date est incertain, V* l'ayant modifié à deux reprises .

11/03/2016

Amusez-vous toujours des sottises du genre humain . Il faut ou en profiter ou en rire .

... Personnellement je serais plutôt partisan d'en profiter et d'en rire , mais bon, ça n'engage que moi . En réalité je n'en profite guère, pour ne pas dire pas du tout, je n'arrive pas encore à être assez truand, rire me convient suffisamment  . Donc, aucune carrière politique de haut vol ( que d'aucuns prennent au sens propre ) ne me tente , ni tentera .

 citation Jean Rostand - CIT008189

En dire, oui, peut-être, mais en faire ... nuit-grave !

 

 

« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay

[vers le 25 mars 1761] 1

Ma belle philosophe amusez-vous un moment de ce chiffon et si vous voyez M. Diderot priez-le de faire mes compliments au cher abbé Trublet . J'aime à mettre ces deux noms ensemble , les contrastes font toujours un plaisant effet quoi que le monde en dise .
Amusez-vous toujours des sottises du genre humain . Il faut ou en profiter ou en rire .

Rousseau Jean-Jacques, que j'aurais pu aimer s'il n'était pas né ingrat, Jean-Jacques qui appelle M. Grimm un Allemand nommé Grimm 2, Jean-Jacques qui m'écrit que j'ai corrompu sa ville de Genève , … c'est un fou vous dis-je, avec sa paix perpétuelle . Il s'est brouillé avec tous ses amis . C'est un petit Diogène qui ne mérite pas la pitié des Aristippe 3. Adieu madame, je suis plus fâché que jamais qu'il y ait cent lieues entre La Chevrette et Ferney . Mais il il y a bien plus loin encore entre vous et les plats personnages de ce siècle . »

1 Clogenson place cette lettre entre le 1er et le 3 avril 1761 ; elle est ici datée d'un peu plus tôt par l’allusion à Trublet .

3 Aristippe professait et mettait en application une philosophie du plaisir ; l'application à V* et à ses semblables est donc aisée . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aristippe_de_Cyr%C3%A8ne

 

10/03/2016

Tout finit et finit bien vite . Cette réflexion que l'on fait si souvent devrait bien porter les souverains à ne pas précipiter la fin de tant de milliers d'hommes

... Et pour me consoler j'ai recours à deux grands hommes : https://www.youtube.com/watch?v=XRXJyw200TI

Afficher l'image d'origine

 et j'en rajoute  un :

https://www.youtube.com/watch?v=APrCehmhX5w

 Afficher l'image d'origine

 

 

« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha

A Ferney pays de Gex par Genève

25 mars 1761

Madame, Votre Altesse Sérénissime daigne bien connaître mon cœur . Je suis attaché à votre grande maîtresse 1 et pour elle-même et pour vous . Votre amitié prouve combien elle est digne d'être aimée . Je supplie Votre Altesse Sérénissime de vouloir bien permettre que j'insère dans ce paquet un petit mot qui lui fasse connaître que je lui suis attaché comme je l'étais quand j'avais le bonheur de partager avec elle l'honneur d'être dans votre cour .

Nous sommes tous condamnés à cette funeste séparation qu'elle vient d'essuyer . Tout finit et finit bien vite . Cette réflexion que l'on fait si souvent devrait bien porter les souverains à ne pas précipiter la fin de tant de milliers d'hommes . Mais il est dit qu'ils feront des malheureux et qu'ils le seront aussi . Voilà leur destinée .

Vous êtes donc débarrassée de nous, madame . Voilà je crois sept ou huit mille de vos courtisans et de vos admirateurs hors de vos États 2. Ils doivent peut-être quelque argent à Votre Altesse Sérénissime ; et on paye mieux en temps de paix qu'en temps de guerre . Je ne sais comment elle a pu trouver pendant tout ce remuménage le temps de lire Tancrède . Cette pièce vaut mieux à la représentation qu'à la lecture . Cela faisait un beau spectacle de chevalerie mais à mon âge un pauvre malade fait des vers qui sont aussi faibles que lui . Il y a une épître à la fin dans laquelle Votre Altesse Sérénissime m'aura trouvé plaisamment dévot . Mais c'est qu'il y a des gens qui sont bien sottement hypocrites, et d'autres furieusement fanatiques . Ce monde-ci est une guerre perpétuelle de prince à prince, de prêtre à prêtre, de peuple à peuple , de barbouilleur à barbouilleur de papier . Le seul papier que j'emploie bien est celui où je présente mon profond respect à Votre Altesse Sérénissime .

Le Suisse V. »

2 Après la bataille de Langensalza, de Broglie avait connu un nouvel échec à Cassel . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Langensalza_%281761%29

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Cassel_%281761%29