02/01/2011
Il s'agit de sauver un innocent, un infortuné.
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Et le meilleur (?) Fortune l'infortuné, par Rufus, pour qui j'ai une attention toute particulière :
http://www.deezer.com/listen-1859435 , j'ai une affection très grande pour ce type d'artiste, et de chanson . Nobody's perfect !
Oui, je suis né sous le signe du taureau innocent !
« A François Tronchin
Conseiller d'État
2 janvier [1757]
Voici, mon cher ami, la lettre que je reçois de M. le maréchal de Richelieu i. Il m'exhorte à la montrer, à en faire usage. Elle lui fera honneur et pourra servir à l'amiral Bing, votre ancien ami de collège ii. Notre Esculape craint que cette lettre venant d'un Français ne fasse plus de tort que de bien à l'amiral iii. Je ne pense pas ainsi. Je suis persuadé qu'un pareil témoignage ne peut nuire et peut toujours servir. Voyez comment vous pourrez l'envoyer en Angleterre iv. Voyez s'il est à propos de l'insérer dans la gazette d'Amsterdam . Il s'agit de sauver un innocent, un infortuné. Votre maxime est homo sum a me alienum puto v. Nous avons bu à votre santé le premier jour de l'an. Je vous souhaite et à Mme Tronchin bien des années heureuses . Vous contribuez au bonheur des miennes. »
i Cette lettre datée du 26 décembre est un véritable plaidoyer : « il n'y a jamais eu d'injustice plus criante que celle qu'on voudrait faire à l'amiral Bing ». Une copie de cette lettre, copiée par Wagnière se trouve encore à Genève (Institut et Musée Voltaire aux Délices ); une autre copie certifiée conforme par la main de V* le 3 janvier a été retrouvée en Angleterre avec accusé de réception.Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/09/13/lorsque-deux-generaux-disputent-pour-la-victoire-quoiqu-ils.html
Il y a eu plusieurs retards dans cette affaire qui a commencé le 28 décembre par le procès.
ii Byng et François Tronchin sont nés en 1704, mais il ne semble pas vrai qu'ils aient fréquenté le même collège. http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Byng http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Tronchin
iii Les Anglais dans l'ensemble furent choqués, et V* en février déclarera que « le parti acharné contre Byng (pour raison politique) crie ... que c'est un traitre, qui a fait valoir (la) lettre (du maréchal) comme celle d'un homme par qui il avait été gagné ».
iv La lettre n'arrivera au tribunal qu'à la fin du procès ; Byng put la communiquer aux juges avant la sentence prononcée le 27 janvier. Il fut alors reconnu « brave homme et fidèle », mais quand même condamné à mort pour erreur de jugement et exécuté, fusillé, le 14 mars.
Page 223 , http://books.google.fr/books?id=kUAZAAAAYAAJ&pg=PA223...
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01/01/2011
les nouveaux impôts. J'avoue que je suis un bien mauvais serviteur du roi, car j'ai tout payé
Adieu 2010 !
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Passons à de prochaines aventures éditoriales en 2011 .
http://www.deezer.com/listen-7738301 : ça s'arrose !!
Mes voeux vont à tous ceux qui, de bonne volonté, font un pas vers la tolérance et combattent le fanatisme , qui se soucient un peu de leur prochain, qui ne se retranchent pas derrière des étiquettes politiques pour avoir le pouvoir sans partage .
http://www.deezer.com/listen-7438098
Devant tous ceux-là, je place Mam'zelle Wagnière qui vient d'être douloureusement touchée par un deuil . Je sais qu'elle va encore puiser des forces dans la pensée active de Volti qu'elle nous partage fidèlement. Je me souhaite de la (re)voir bientôt : http://www.deezer.com/listen-6744832
« A Etienne-Noël Damilaville
1er janvier 1764
Je reçois la belle lettre ironique de mon cher frère du 25 décembre au soir, avec la lettre de frère Thieriot, et Ce qui plait aux dames, et L'Éducation des filles i. Cette Éducation des filles était destiné&e à figurer avec d'autres éducations, car nous avons aussi élevé des garçons ii. Il est vrai que je m'amuse cet hiver à faire des contes pour réjouir les soirs de ma petite famille iii. Mais frère Cramer a fait une action abominable de copier chez moi L'Éducation des filles, et de l'envoyer à Paris. Il ne faut pas fatiguer le public. Je me souviens trop que La Serre
Volume sur volume incessamment desserre.iv
Et frère Thieriot, à qui d'ailleurs je fais réparation d'honneur, m'écrit fort sensément qu'il faut user de sobriété.
Vous ne manquerez pas de contes, mes frères, vous en aurez, et de très honnêtes. Un peu de patience s'il vous plait.
Au reste votre lettre du 25 est encore plus consolante qu'ironique. Je vois qu'on ne brûle ni l'évêque d'Alétopolis, ni quakre, ni tolérance v. Mais avez-vous l'arrêt du parlement de Toulouse contre le duc de Fitzjames vi? Je vous l'envoie , mes frères ; la pièce est rare, et vaut mieux qu'un conte.
Vous remplissez mon âme d'une sainte joie en me disant que St-Evremond vii perce dans le monde ; il fera du bien, malgré les fautes horribles d'impression. Béni soit à jamais celui qui a rendu ce service aux hommes !
On me parle beaucoup d'une œuvre toute différente, c'est le mandement de votre archevêque viii. On le dit imprimé clandestinement comme les contes de La Fontaine, et on dit qu'il ne sera pas si bien reçu. Pourrai-je obtenir un de ces mandements et un Antifinancier ix? Si par hasard vous aviez mis par écrit vos idées sur la finance, je vous avoue que j'en serais plus curieux que de tous les Antifinanciers du monde. Je m'imagine que vous avez des vues plus saines, et des connaissances plus étendues que ceux qui veulent débrouiller ce chaos x.
J'apprends que le parlement de Dijon vient de défendre, par un arrêt, de payer les nouveaux impôts. J'avoue que je suis un bien mauvais serviteur du roi, car j'ai tout payé.
Permettez-moi que je vous adresse cette lettre pour Guy Duchesne xi, au Temple du goût. Il y a , par parenthèse, un vers d'oublié dans Ce qui plait aux dames :
Et vous, madame, en ce palais de gloire,
oublié : Quand vous couchez côte à côte du roi,
Dormez-vous mieux, aimez-vous mieux que moi ?
Adieu, mon très cher frère. St-Evremond est un très grand saint. »
i Ce qui plait aux dames et Gertrude ou l'Éducation d'une fille, contes en vers furent à la fois imprimés séparément et inclus dans les Contes de Guillaume Vadé. http://fr.wikisource.org/wiki/Ce_qui_pla%C3%AEt_aux_dames http://www.voltaire-integral.com/Html/10/04_Gertrude.html
ii Référence à L'Éducation d'un prince, publié dans les Contes de Guillaume Vadé. http://www.voltaire-integral.com/Html/10/03_Education.html
iii Ce qui comprend Mme Denis, Marie-Fr. Corneille et son mari Dupuits, la sœur de celui-ci, et le père Adam.
iv Extrait du Chapelain décoiffé, de Boileau. Page 56, http://books.google.be/books?id=jqEOAAAAYAAJ&pg=PA55&...
v L'Instruction pastorale de l'humble évêque d'Alétopolis ..., la Lettre d'un Quakre ..., le Traité sur la tolérance... http://www.voltaire-integral.com/Html/25/02_Instruction.h... http://www.voltaire-integral.com/Html/25/03_Quaker1.html http://www.voltaire-integral.com/Html/25/01_Tolerance.html
vi Ce duc avait voulu faire enregistrer de force les édits du roi, répondant aux ordres de la cour, par le parlement de Toulouse et avait fait arrêter les magistrats . Quand ils furent libérés, le parlement ordonna le 17 décembre l'arrestation du duc « en quelque lieu qu'il se trouve. » http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Fitz-James
vii Cf. lettre à d'Alembert du 15 décembre . http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/12/15/u...
viii Cf. lettre du 31 à d'Alembert. http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2008/12/31/f...
ix A Damilaville, le 31, V* parle de la suppression de cet Antifinancier, ou Relevé de quelques unes des malversations dont se rendent journellement coupables les fermiers généraux, 1763. http://www.archive.org/stream/lantifinanciero00tourgoog#p...
xDamilaville est premier commis aux vingtièmes.
xi En fait pour Pierre Guy chez le libraire Duchêne ; V* accepte les propositions de réimprimer La Henriade et demande de brûler les éditions qu'il a faites de Zulime et du Droit du seigneur qu'il a effectivement mutilés en copiant le texte utilisé pour les représentations à la Comédie-Française, et V* signale les erreurs d'impression dans Ce qui plait aux dames.
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31/12/2010
une pièce nécessaire pour la justification d'un homme de mérite d'Abbeville
« A Gabriel Cramer
[vers le 31 décembre 1773]
Je prie instamment Monsieur Cramer de vouloir bien m'envoyer copie d'une petite déclaration que je lui ai remise il y a quelques mois pour être insérée à la fin du dernier volume des Questions 1 avant l'Errata. C'est une pièce nécessaire pour la justification d'un homme de mérite d'Abbeville 2, qu'on avait malheureusement accusé d'avoir eu quelque part à l'abominable affaire qui a causé la mort du chevalier de La Barre 3.
Monsieur Cramer n'a pas sans doute perdu ce papier qui est très important ; on lui sera très obligé. »
1 Questions sur l'Encyclopédie.
2 Belleval ; cf. lettre à Belleval du 13 décembre . http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/12/12/i...
3 V* écrira cependant à Florian, le 26 février 1774 : « Toute la famille d'Etallonde est certaine que Belleval est la première cause de l'affreuse catastrophe du chevalier de La Barre, mais elle dit qu'il s'est brouillé depuis avec le procureur du roi, et qu'alors il a changé d'avis. »
Lettre 9056 page 570 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411364t/f573.image....
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30/12/2010
J'ai lu tous les mémoires de Beaumarchais, et je ne me suis jamais tant amusé. J'ai peur que ce brillant écervelé n'ait au fond raison contre tout le monde
http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Barbier_de_S%C3%A9ville
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mariage_de_Figaro
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_M%C3%A8re_coupable
Ci-dessous, Giovanni Paisiello, dans ses oeuvres, ici, plutôt que W-A Mozart (qui , lui, a eu des paroles plus que méprisantes à la mort de Volti, que j'écoute parfois, mais que je ne mettrai pas en vedette ! )
http://www.deezer.com/listen-7954123
http://www.deezer.com/listen-7954138
http://www.deezer.com/listen-7954145
http://www.deezer.com/listen-7954114
Beaumarchais, homme génial, qui reconnut le génie de Volti et dépensa sans compter pour faire connaitre l'oeuvre de cette Lumière du monde.
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
Envoyé de Parme, etc. en son hôtel quai d'Orsay à Paris
30è décembre 1773
Mon cher ange, votre lettre du 19è décembre me confirme dans les soupçons que j'avais depuis longtemps. Je n'ai point reçu celle que vous m'avez écrite par M. de Varicourt qui a été très longtemps malade. L'homme dont vous me parlez commence à être connu i. Je n'ai autre chose à faire qu'à me taire ii.
J'ai lu cette pauvre Orphanis iii, cela est très digne du siècle où nous sommes. Tout me dégoûte du théâtre, et pièces et comédiens. Sans Lekain il faudrait donner la préférence à Gilles iv, sur le théâtre français.
Il ne me reste plus qu'à cultiver mon jardin après avoir couru le monde ; mais malheureusement on ne cultive point son jardin pendant l'hiver, et cet hiver est furieusement long entre les Alpes et le mont Jura. Il faut donc mourir sans vous avoir revu et sans vous avoir embrassé.
Je n'ai pour ma consolation qu'un procès très désagréable que me fait un polisson de Genève au sujet d'une petite terre auprès de Ferney que j'avais achetée de lui pour Mme Denis v.
Voici dans mes détresses une autre petite affaire que je confie à votre générosité.
La Harpe me parait être dans une situation assez pressante, et je n'ai pas de quoi l'assister, parce que M. le duc de Virtemberg ne me paie plus, et que M. de Laleu est considérablement en avance avec moi. Si vous pouviez donner pour moi vingt-cinq louis à La Harpe vi, vous me feriez un plaisir infini. On dit qu'il a fait une excellente tragédie des Barmécides. L'avez-vous vue ? En êtes vous aussi content que lui ?
Je ne sais s'il sera jamais un grand tragique, mais il est le seul qui ait du goût et du style ; c'est le seul qui donne des espérances, le seul peut-être qui mérite d'être encouragé, et on le persécute.
Si les vingt-cinq louis vous gênent, mandez-le moi hardiment.
J'ai lu tous les mémoires de Beaumarchais vii, et je ne me suis jamais tant amusé. J'ai peur que ce brillant écervelé n'ait au fond raison contre tout le monde. Que de friponneries, ô ciel ! que d'horreurs ! que d'avilissement dans la nation! quel désagrément pour le parlement viii! que mon Caton d'abbé Mignot en est ébouriffé ! Il vaudrait mieux manger en paix de meilleurs petits pâtés que n'en faisait l'empoisonneur Mignot, qu'il a plu à messieurs les auteurs des Œufs rouges ix et à M. Clément x de faire passer pour son grand-père. M. Clément imprime cette belle généalogie dans une des Lettres qu'il me fait l'honneur de m'écrire avec une permission tacite xi. Encore une fois, nous sommes dans un étrange temps . Dieu soit béni ! La tête me tourne. Je me mets au milieu de mes frimas sous les ailes de mes anges .
V. »
i Par cette lettre, V* apprend : « par une voie un peu lente mais sure » « le peu de bonne volonté » de Richelieu pour les Lois de Minos et son « défaut d'activité sur une possibilité de retour (de V* à Paris » et d'autre part la responsabilité de Marin dans l'édition pirate des Lois de Minos : il «s'est entendu avec Valade auquel cette intelligence a assuré l'impunité. »
ii Ce que lui conseille d'Argental, tant pour Richelieu que pour Marin : « ... cette découverte ne doit pas vous déterminer à rompre avec un homme [Marin] dont à tout moment vous pouvez avoir besoin... il faut dissimuler les injures et feindre de les ignorer afin de ne pas être obligé à en marquer son juste ressentiment . Il doit en être usé de même à l'égard du maître des Jeux [Richelieu]. »
iii De Blin de Sainmore, représentée le 25 septembre 1773. http://books.google.com/books?vid=0FbaOHq5oAeyeEdws9&...
iv Personnage de foire, mais aussi allusion à « Gilles Shakespeare ».
v C'est l'Ermitage, près de Colovrex, acheté à Choudens en 1759. V* dans ses contacts avec l'avocat Christin et Florian parle de ce procès « contre celui qui nous avait vendu l'Ermitage et qui veut y rentrer au bout de quatorze ans. »
vi Auparavant, en juillet 1769, V* a prêté dix mille francs à d'Argental.
vii Mémoires Goësmann, concernant son procès, le premier procès ayant eu lieu en 1771 avait pour objet la succession de Pâris-Duvernet. Beaumarchais réclamait 100 000 livres. Le légataire universel, comte de La Blache, prétendait que le papier qui servait de preuve était u faux ; puis, redemandant 15 louis versés à Mme Götzman, Beaumarchais fut accusé de corruption (du juge Götzman) en juin 1773 ; il fut de plus accusé notamment d'avoir tué ses premières femmes. Le premier Mémoire avait paru le 5 septembre, le second le 18 novembre, le troisième le 19 ou 20 décembre . Cf. lettre du 17 janvier 1774 à d'Argental. Fin page 73-début 74 : http://books.google.be/books?id=6gz38JE6zFkC&pg=PA74&...
Page 35- et suivantes - : sun2.science.wayne.edu/multimedia/.../File/.../Beaumarchais_Volume_II.pdf
http://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=mdp.39015070447662
viii Les 22 et 23 décembre, le parlement dut « décréter son membre pourri » Götzman pour falsification de documents.
ix Les Œufs rouges de monseigneur Sorhouet mourant . A monsieur de Maupéou, 1772, qu'on attribue à Matthieu-François Pidansat de Mairobert ou à Jacques-Matthieu Augeard ; cf. lettre du 6 janvier 1774 à d'Hornoy.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mathieu-Fran%C3%A7ois_Pidans...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Mathieu_Augeard...
x Jean-Marie-Bernard Clément, auteur de Première Neuvième Lettre à M. de Voltaire, 1773-1776 ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie-Bernard_Cl%C3%A9m...
http://books.google.fr/books?id=CD40AAAAMAAJ&printsec...
xi V* venait de lire la Quatrième Lettre où il est écrit : « peut-être M. de V*** veut-il se venger ... de ce que ce fameux satirique [Boileau] avait traité d'empoisonneur le traiteur Mignot, dont M. de V** est le petit-neveu , à ce qu'on dit . » V* se plaignit à Maupéou le 20 décembre de « cette petite calomnie » qui « jette un très grand ridicule sur la tête à cheveux blancs d'un conseiller de la Grand-Chambre [l'abbé Mignot] , et avilit un corps que (Maupéou) a bien voulu honorer. »
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29/12/2010
Questions en feuilles
http://www.deezer.com/listen-509747
http://www.deezer.com/listen-226773
http://www.deezer.com/listen-2484150
http://www.deezer.com/listen-2575151
http://www.deezer.com/listen-226752
http://www.deezer.com/listen-905276 ( on est loin de Mirza ! )
http://www.deezer.com/listen-7024952 délire , oui, étonnant, détonant .
De "Loix" à "Résurrection", voici quelques éclaircissements donnés par Volti dans le Huitième volume des Questions sur l'Encyclopédie ; bonne lecture !
Avouez que je vous laisse du temps libre pour cela en ne mettant qu'une notule en ligne aujourd'hui .
"Torture", "Ravaillac", "Religion", "Providence" (avec soeur Fessue , que je vous recommande ), riez avec les "Prophètes", "Population", la "qualité de douteur" de Volti dans "Polypes", "Patrie", "Ortographe" (sic), "Péché originel", "Opinion", "Nature", "Moyse", "Morale", "Monde", "Miracles", "Messie", "Matière" avec L'Energumène, "Massacres", "Martyrs", "Mariage","Maladie, Médecine" où Volti comme patient en connait un rayon, "Luxe", ...
Régalez-vous ...Voir lien plus bas .
« A Gabriel Cramer
à Genève
Monsieur Cramer est prié de vouloir bien remettre à M. Jacoby 1 une douzaine d'exemplaires du huitème volume des Questions 2 en feuilles.
28è décembre 1771. »
1 Relieur .
2 Questions sur l'Encyclopédie. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123158j.r=.langFR.swf
Gabriel Cramer : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Cramer
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28/12/2010
je suis accoutumé à ces perfidies ; je vois que les libraires de tous les pays se ressemblent
http://www.deezer.com/listen-7958966
http://www.deezer.com/listen-1563139
http://www.deezer.com/listen-5706884
http://www.deezer.com/listen-5931130
http://www.deezer.com/listen-2580379
Perfidia !!
Comme tu as attiré une foule d' interprêtes, dont je ne mets qu'un mini-échantillon à votre disposition .
Perfidie qui n'a pas donné envie de chanter à Volti .
« A Claude-Etienne Darget i
[28 ou 29 décembre 1751]
Mon cher ami, j'avais bien raison de soupçonner Henning ii. Ou bien il m'a fait une cruelle infidélité, ou il a permis qu'un de ses ouvriers en fût coupable. On vend l'Histoire du Siècle de Louis XIV publiquement à Francfort-sur-l'Oder et à Breslau . Je n'ai point vu l'édition de Breslau, mais M. de Bielfeld iii a vu celle de Francfort-sur-l'Oder . Je regrette peu les deux mille écus que cette impression de Berlin peut m'avoir coûté iv; mais il est bien triste qu'on ait imprimé l'ouvrage avec toutes les fautes que je m'occupe, jour et nuit, à corriger, malgré les maladies dont je suis accablé . Il n'y aurait qu'un moyen d'arrêter le mal : ce serait que le roi eût la bonté d'envoyer un ordre à Francfort et à Breslau de faire saisir l'ouvrage chez le libraire v. S'il le fallait, j'irais moi-même à Francfort, et j'enverrais en même temps à Leipsic, où, sans doute, on aura envoyé l'édition subreptice . Voila une friponnerie pire, s'il est possible, que celle de Hirshell vi; mais je suis accoutumé à ces perfidies ; je vois que les libraires de tous les pays se ressemblent . Mon cher ami, il faut souffrir beaucoup de la part de la nature, et de la part des hommes. S'ils étaient tous comme vous, on serait trop heureux. »
ii Imprimeur du roi de Prusse.
iii Bielfeld est contrôleur des universités prussiennes.
iv Editions et impressions du Siècle de Louis XIV : http://c18.net/vo/vo_textes_siecle.php?div1=45#appel42
v Le 29, V* écrit à Frédéric en ce sens : « Comme vos ouvrages sont plus tentants que les miens ! Il pourra bien quelque jour arriver à Votre majesté ce qui m'arrive . A mesure qu'on imprimait ... »! Page 224 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1081648.r=.langFR.swf
vi Voir lettres de février 1751 sur l'affaire du « juif Hirshell » .http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/02/22/v...
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/02/10/l...
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27/12/2010
Le présent ministère sous lequel nous avons le bonheur de vivre a fort à cœur cette réforme nécessaire
Note écrite le 13 juillet 2011 pour parution le 27 décembre 2010 .
"Le présent ministère sous lequel nous avons le bonheur de vivre " ! Je dirais plutôt : les ministres présents et à venir qui ont le bonheur de vivre à nos dépens , eux seuls ont vu le père Noël gonfler leurs revenus .
Quelle énième réforme vont-ils souffler aux députés, ou se faire souffler par les élus, pour améliorer une législation, pléthorique déjà ?
Voyez le nombre croissant de nouveaux avocats pondus dans la famille ministérielle , je crains le pire de ces prétendus "au service de la Nation" .
« A Jacques-Marie-Bertrand Gaillard d'Etallonde
A Ferney 27 décembre 1775
Mon cher ami, vous ne m'avez point accusé la réception de deux paquets de graines pour S[a] M[ajesté]1. Vous ne m'avez rien écrit au sujet des impertinences de la Gazette du Bas-Rhin 2. Je vous ai mandé que j'avais instruit S M de cette affaire 3. Je dois vous dire de plus que l'avocat célèbre qui avait écrit en faveur des jeunes gens coaccusés 4 est le seul qui soit pleinement instruit des malversations horribles qui furent commises dans Abbeville . Il dit qu'elles furent portées à un excès inconcevable, et il compte dévoiler tous ces mystères d'iniquité dans un mémoire qui servira beaucoup à la réforme de la jurisprudence 5.
Le présent ministère sous lequel nous avons le bonheur de vivre a fort à cœur cette réforme nécessaire . On y travaillera avec le plus grand zèle, et l'abominable mort de votre ancien ami 6 ne sera pas oubliée .
C'est tout ce que peut vous mander pour le présent un pauvre malade qui n'en peut plus, et qui vous est très attaché .
V. »
1 Le 5 décembre , Frédéric lui a écrit qu'il lui a « mille obligations de la semence » envoyée ; voir page 123 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80042j/f128.image.r...
et la lettre à Frédéric du 21 décembre 1775 : page 133 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80042j/f138.image.r...
2 Le 26 novembre, V* signalait à Marin que dans le Courrier du Bas-Rhin du 18 octobre « un de ces marauds de convulsionnaires » attaquait Linguet, et « lui reproche d'avoir été engagé par (Voltaire) en 1766 à se mettre à la tête des huit avocats qui prirent alors la défense des coaacusés (de La Barre, d'Etallonde) » ; sur ce mémoire de 1766, voir la lettre à d'Argental du 16 avril 1775 :http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/04/17/ce-sang-innocent-crie-mon-cher-ange-et-moi-je-crie-aussi-et.html#more
3 Le 13 décembre, Frédéric lui a répondu à ce sujet qu'il ne lit pas les feuilles du Courrier du Bas-Rhin qui disent « souvent des sottises » : voir page 128 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80042j/f133.image.r...
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