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23/06/2016

the little displeasure you had caus'd to me

... Sera oublié si vous votez intelligemment ce jour .

Don't leave UE !

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L'Union Européenne, c'est chouette !

 

 

« A George Lyttelton, Ier baron Lyttelton 1

Au château de Ferney par Genève

19 juillet 1761

Mylord,

My esteem for you is so great, that I presume the name of Corneille shall be honour'd with your name . I dare sai such an attonement for the little displeasure you had caus'd to me, is a favour wich I'll ressent great deal more than my little pain 2.

Je suis avec bien du respect

Mylord

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

2 Lyttelton souscrivit pour un exemplaire .

« Mylord, mon estime pour vous est si grande, que je présume que le nom de Corneille sera honoré par le vôtre . J'ose dire qu'une telle reconnaissance pour le petit déplaisir que vous m'avez causé est une faveur que je ressens beaucoup plus que ma petite peine . »

Pour la « petite peine », voir lettre du 10 février 1761 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/02/10/vous-ne-voudriez-pas-que-je-mourusse-avec-la-do-u-leur-de-me-5758145.html

 

I dare apply to your noble soul

... Don't leave UE !

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« A John Stuart, 3è comte de Bute 1

Au château de Ferney 19 juillet 1761

My lord,

I dare apply to your noble soul . The name of Corneille, who so greatly thought, like your Shakespear, has a right to English protection . The name of the King of Great Britain, and your woud be the greatest and the noblest ornement to our undertaking .

Were it not for a great man, I durst not to write to so great a man 2 .

Je suis avec respect

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire de la chambre du roi etc. »

2 Mylord, j'ose m’adresser à votre noble âme . Le nom de Corneille qui pensait si grandement, comme votre Shakespeare, a un droit à la protection anglaise . Le nom du roi de Grande Bretagne et le vôtre seraient le plus grand et le plus digne ornement pour notre entreprise . Si ce n’était pour moi un si grand homme, je n'oserais m'adresser à un si grand homme .

 

22/06/2016

Je ne sais plus comment la nation est faite

... Dit Cameron avant le proche référendum britannique . Suspense ...

 Voir pour info et pour l'humour (Amour , Gloire et Brexit ) : http://www.huffingtonpost.fr/florent-banfi/brexit-europe-...

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« A Etienne-Noël Damilaville

17 juillet [1761]1

Il y a plaisir à donner Oreste aux frères . Les frères sont toujours indulgents . Je ne sais plus comment la nation est faite . Elle souffre une Electre de quarante ans 2 qui ne fait point l'amour et qui remplit son caractère . Elle ne siffle pas une pièce où il n'y a point de partie carrée . Il s'est donc fait dans les esprits un prodigieux changement .

J'ai demandé à frère Thieriot une Poétique d'Aristote et je l'attends . Il peut l'envoyer à M. Jannel avec une bande par dessus l'enveloppe, et Poétique d'Aristote sur la bande , ou même sans bande avec Poétique d'Aristote sur l'enveloppe ad libitum .

Le sieur Bellecour me paraît un grand docteur . N'a-t-il pas quelque droit à l'estampe de l'âne qui rit ad liram ?3

Mes tendres compliments à tous les frères .

V. »

1 L'édition de Kehl remplace le 2è paragraphe par une version simplifiée de la lettre 5 août 1761 au même, supprime le 3è paragraphe et date le tout du 20 juillet, suivie par toutes les éditions ; voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1761-partie-30-122116418.html

2 Mlle Clairon .

3 Voir lettre d'octobre-novembre 1760 à Cramer et : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-poesie-vers-121505517.html ; ad liram peut se traduire par à la vue de la lyre .

 

 

21/06/2016

Je ne peux m'empêcher, monsieur, de vous remercier et de vous féliciter de favoriser le nom

... de Voltaire, monsieur Alex Decotte en  succèdant à Lucien Choudin ( voltairien émérite, passionné qui a rendu le patriarche proche de nous , en le faisant découvrir au jour le jour ) . Lucien, un homme  qui vient de rejoindre un monde qu'on dit meilleur . Voir absolument : http://blog.voltaire-a-ferney.org/

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Lucien CHOUDIN , ton oeuvre et ton amabilité ne disparaitront pas .

 

 

 

« A Jean Pâris de Montmartel

Au château de Ferney, par Genève

16 juillet [1761]1

Je ne peux m'empêcher, monsieur, de vous remercier et de vous féliciter de favoriser le nom et le sang du grand Corneille . Le roi a suivi votre exemple, et j'ose vous assurer que cette petite entreprise fera honneur à la France dans les pays étrangers . Je suis enchanté que la première fois qu'on verra le nom de M. de Brunoy, on reconnaisse en lui la générosité de son père . Je présente mes respects à madame sa mère, et vous supplie, monsieur, de ne me pas oublier auprès de monsieur votre frère . Il ne faut pas écrire de longues lettres à un homme comme vous, continuellement à servir le roi et l’État .

J'ai l'honneur d'être avec le plus tendre attachement et tous les sentiments que je vous dois, monsieur, etc. »

1 La lettre à laquelle V* répond ici ne nous est pas parvenue .

 

Voici le paquet

... Soyons bref ! [comme disait Pépin]

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'argental

[vers juillet 1761]

Voici le paquet que je supplie monsieur d'Argental d'avoir la bonté de faire rendre à monsieur le secrétaire de l'Académie française . Je lui réitère mes excuses et mes remerciements .

V. »

 

[la] vérité, n'aura pas le même honneur

... Où "comment faire dire ce qu'on veut à un auteur en hachant son texte" , ce que je fais présentement , sans malice, juste pour donner un titre à une lettre si courte .

 

 

 

« A [destinataire inconnu]

[juillet 1761]1

Corneille à [la] vérité, n'aura pas le même honneur que Shakespear reçut en Angleterre il y a quelques années ; ses éditeurs et ses commentateurs furent le célèbre Pope, le meilleur poète de son temps, et l'évêque Warburton, le plus savant et le plus éclairé . Mais si l'éditeur de Corneille est par lui-même trop au dessous des éditeurs de Shakespear, il devient leur égal quand il est soutenu par vos conseils et par vos leçons . »

1 Original un peu abimé ; l'édition Gagnebin imprime cette lettre comme adressée à Cramer ; cependant la dernière phrase dément cette attribution ou au moins la rend bien improbable .

 

20/06/2016

ne se point refuser les secours d’une critique faite par leurs confrères

...

 

 

« A Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet

Je viens de relire, care Olivete, votre belle Histoire de l’Académie 1. Je tombe sur la page 72, où vous invitez les académiciens à ne se point refuser les secours d’une critique faite par leurs confrères. Ne me les refusez donc pas, et ayez la bonté de lire avec attention la préface du Cid, que j’envoie à M. Duclos, notre secrétaire, en attendant les remarques sur toute la tragédie des Horaces.

Quelque occupé que je sois d’ailleurs, j’aurai fini avant que les libraires puissent commencer. La gloire de la France et de l’Académie, que je crois intéressée à cette entreprise, me donnera des forces, et me fera oublier ma faible santé.

Je ne suis pas en peine de souscriptions, puisque le roi donne l’exemple. Mais je voudrais pouvoir imprimer dans le programme les noms des académiciens qui favoriseront le nom de Corneille, et les mettre à la tête de la nation, qui doit encourager ce travail.

Le prix sera très modique, il ne dépassera pas 40 livres  et si quelque particulier oublie qu’il a souscrit, les princes s’en souviendront aussi bien que tous ceux qui, sans être princes, sont soigneux de leur honneur.

Madame de Pompadour souscrit pour 50 exemplaires 2, M. le duc de Choiseul pour vingt, d’autres pour quinze, pour douze. Enfin je me flatte que la nation fera voir qu’elle sait honorer le nom d’un grand homme dans les temps les plus difficiles.

Corneille m’appelle ; je vous quitte en vous le recommandant.

V. 

Aux Délices 14 [juillet 1761]»

 

1 V* doit songer à l'édition de 1743 à laquelle renvoient ses références . Voir : https://books.google.fr/books?id=nucxAQAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

2 Elle apparaît en effet pour ces 50 exemplaires dans la liste des souscripteurs .Voir page 595 et suiv. : Bessire : https://www.cairn.info/revue-dix-septieme-siecle-2004-4.htm