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06/02/2015

Il ne peut s'opposer au vœu de la province, et à l'intérêt du roi

... Fut-il un de ceux-ci : http://www.deezer.com/track/63071312?utm_source=deezer&utm_content=track-63071312&utm_term=12320003_1423261178&utm_medium=web

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 Gilbert Garcin - L'égoïste

Pour ceux qui sont Voltaire/Charlie, je recommande cette vidéo :  http://pluzz.francetv.fr/videos/entree_libre_saison4_,116743196.html

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry, maire

et subdélégué

à Gex

4 février 1760

L'ami Labat a cinquante mille écus à votre service, mon cher monsieur ; une autre personne en a cent mille, tout ce qu'on demande c'est un emprunt de la province, avec un acte, de profit et de perte également partagés, il ne s'agit donc plus que de faire savoir aux fermiers généraux qu'on souhaite traiter avec eux, et M. d'Epinay viendra traiter avec les pleins pouvoirs . À l'égard du consentement de monsieur l'intendant c'est une formalité qui n'est pas difficile . Il ne peut s'opposer au vœu de la province, et à l'intérêt du roi, vous le ferez aisément entrer dans vos sentiments .

Quand à l’absurde insolence de l'horloger Croze, et de Sédillot son 1, nous espérons qu'elle sera réprimée . Cet homme a toujours dans la tête que le blé ne m'appartient pas . Cependant nous le mangeons à présent . Qui pourrait d'ailleurs m'empêcher d'avoir acheté du blé de Brillon dans ma terre ? cet horloger est-il inquisiteur ? et ses calomnies, ses outrages, son procès-verbal convaincu de faux ? ne méritaient-ils pas punition ?

Je suis résolu à m'adresser au roi et à demander réparation d'honneur mais je me flatte que monsieur l'intendant ne me réduira pas à cette nécessité .

Adieu monsieur, je compte sur vos bontés et j'espère que j'aurai le bonheur de réussir dans la petite affaire que vous avez bien voulu me confier .

Je suis à vous entièrement pour ma vie .

Votre très humble obéissant serviteur

V. »

1 D'après une note de la copie, c'est ici la fin de la première page du manuscrit . V* aura oublié un mot tel que complice .

A propos de l'affaire de saconnex, voir lettre du 26 janvier 1760 à Fabry : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/01/31/il-y-a-dans-toute-cette-indigne-affaire-une-envie-marquee-de-5548494.html

 

 

Corrigeons, limons, rabotons, polissons . Vilain travail, et travaille vilain !

... Aurait pu tweetter/dire/écrire M. Macron avec un peu de réflexion ! Bon , je dis Macron mais lui et combien d'autres  nous dévoilent des projets de lois tirés par les cheveux, ni faits ni à faire, à mettre au panier -(ce qui arrive en fait plus souvent -heureusement- qu'à son tour ) . On aimerait voir du travail d'orfèvres, on n'a que des colliers de nouilles ; merci pour les cadeaux !

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«  A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
Aux Délices, 2er février 1760. 1
Mon divin ange, j'ai reconnu au moins cinq cents de mes enfants dans la famille royale de Prusse 2. Nous verrons ce que diront les dévots de l'épître sur la mort au maréchal Keit 3, et de ce petit paragraphe honnête : Allez, lâches chrétiens 4. Maître Joly de Fleury assemblera-t-il les chambres pour faire brûler le roi de Prusse? Je ne crois pas qu'il l'ose, car, après tout, deux ou trois Rosbachs mèneraient l'auteur à Paris, et maître Joly passerait mal son temps. Il faut avouer que c'est dommage qu'un roi si philosophe, si savant, si bon général, soit un ami perfide, un cœur ingrat, un mauvais parent, un mauvais maître, un détestable voisin, un allié infidèle, un homme né pour le malheur du genre humain, qui écrit sur la morale avec un esprit faux, et qui agit avec un cœur gangrené. Je lui ai enseigné du moins à écrire. Vous savez comme il m'a récompensé. Ce qui me console, c'est que M. le duc de Choiseul est ( révérence parler ), une bien aimable créature; c'est que son esprit est juste et son cœur noble 5.
Vous êtes instruit, à ce que je crois, des vers abominables que Luc 6 avait faits contre le roi. Vous verrez à la fin du poème de la guerre 7 l'antidote de ce poison; c'est un éloge de Louis XV, qui est à peu près de ma façon 8. Mais Louis XV n'en saura rien; il aimera mieux être loué du roi de Prusse que de moi.
Je vois, indépendamment de tous ces vers, que nous ferons une campagne. Savez-vous que les Anglais envoient une flotte à la Martinique, une dans la mer Baltique, une à Pondichéry? Et c'est surtout pour mon Pondichéry que je tremble ; si on le prend, je demanderai une pension sur le Mercure.
Ce Marmontel est un vilain homme ; quoi, il a travaillé à cette infâme rapsodie. Les sorciers qui invoquent le diable avec des passages de l'Écriture ne sont pas si coupables, à beaucoup près, qu'un homme qui fait servir les plus beaux vers de Corneille à une méchanceté si plate, si basse et si atroce. Le misérable n'est pas assez puni 9.
Il faut que je vous confie, mon cher ange, que j'ai envoyé la chevalerie à M. le duc de Villars, avec une critique sanglante que j'avais faite de ma pièce. Il m'a répondu qu'il trouvait la critique mauvaise et la pièce bonne, qu'il l'avait lue trois fois, qu'il y avait toujours pleuré. Il m'a renvoyé mon Tancrède, et m'a juré qu'il n'en avait point tiré de copie. Cela m'encourage un peu.
J'étais bien timide et bien dégoûté ; je ne dis pas que j'aie un courage de téméraire, mais ma peur est diminuée. Vous aurez incessamment Zulime replâtrée et Tancrède raboté.
Je songe actuellement à mon pain. Vous savez que je n'ai acheté des terres au pays de Gex que pour avoir du pain. Or il y a une armée d'alguazils, ennemis du genre humain, entre Ferney, Tournay et les Délices. Il faut livrer bataille pour faire venir dans ma maison les blés et l'avoine de mes champs. J'ai actuellement un procès par devant le frère 10 de maître Joly pour mon blé, mes chevaux, mes bœufs, qu'un très-insolent commis a saisis contre tout droit et raison. J'ai écrit au contrôleur général, aux fermiers généraux, à l'intendant, au subdélégué. Franchement, il est horrible de ne pouvoir manger en paix le blé qu'on a semé.
Je n'ose, dans la crise des affaires publiques, écrire à M. le duc de Choiseul. Je ne l'ai que trop importuné, et je crains de fatiguer ses bontés en le conjurant d'interposer son crédit. Je crois qu'il n'y a que la France au monde où il ne soit pas permis de jouir de ses moissons.
Mon cher ange, je me suis ruiné à acheter, à cultiver, à embellir des terres ; et tout ce que j'en retire, c'est de la difficulté et un procès pour manger mon pain. Il faut avoir plus de patience que je n'en ai pour soutenir une telle vexation. Je suis au bout de ma patience.
J'abuse de la vôtre par cette longue lettre ; mais lisez encore, si vous en avez le courage. Voici, puisque vous voulez bien le permettre, une lettre pour M. l'abbé d'Espagnac. On se trompe dans sa propre cause ; je n'ose assurer que ma demande soit juste, mais j'avoue qu'elle me le paraît. Il ne me manque plus qu'un procès pour les terres qui m'ont ruiné, et voilà la pièce finie. Était-ce pour cela que j'avais cherché la paix entre le mont Jura et les Alpes ? Allons, courage ! Comment se porte Mme d'ArgentaI depuis le dégel? Je me mets à ses pieds, mon divin ange.

 

V.

J'ajoute à mon épître que le duc de Villars, en pleurant, trouve des vers faibles. --allons, cherchons-les, nous les trouverons bien. Corrigeons, limons, rabotons, polissons . Vilain travail, et travaille vilain ! »

1 V* avait daté du 1, changé en 2, mais les petites lettres sont restées .

2 C'est-à-dire cinq cents vers de V* dans les Poésies du philosophe de Sans- Souci. (Georges Avenel) . Cette œuvre est citée dans la lettre à Darget du 7 janvier 1760 ; comme cette publication comprend L’Art de la guerre où figurent déjà trois cents vers de notre auteur, cette estimation est modeste .

4 Épître au maréchal Keith, imitation du livre III de Lucrèce sur les vaines terreurs de la mort et les frayeurs d'une autre vie , elle ne fut pas publiée dans l'édition dite « Au Donjon du Château » , mais dans l'édition de Potsdam on peut lire ce passage :

Allez , lâches chrétiens. Que les feux éternels

Empêchent d'assouvir vos désirs criminels,

Vos austères vertus n'en ont que l'apparence .

Dans les Poésies diverses, « chrétiens » a été changé en « humains ».

6 Voyez les Mémoires de Voltaire et la lettre au comte d'Argental du 6 avril 1759 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/04/05/est-ce-l-infame-amour-propre-dont-on-ne-se-defait-jamais-bie.html

7Voltaire a d'abord écrit , puis rayé gloire .

8 Le passage suivant semble être entièrement l’œuvre de Frédéric II, ce qui est assez curieux :

Voyez à Fontenoy Louis dont l'âme

Douce dans ses succès soulage les vaincus,

C'est un dieu bienfaisant dont ils sont secourus […].

9 L'auteur de la parodie de la grande scène de Cinna, Bay de Cury, perdit, pour cette farce, l'intendance des Menus-Plaisirs, et Marmontel, à qui on l'avait d'abord attribuée, le privilège du Mercure; voyez tome XXXVII. page 33.

Voir lettre du 4 janvier 1760 à Thieriot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/04/05/est-ce-l-infame-amour-propre-dont-on-ne-se-defait-jamais-bie.html

10 Intendant de Bourgogne.

 

 

05/02/2015

je m'intéresse au pays de Gex, et je crois que de toutes les provinces de France , c'est sans contredit la plus mal gouvernée

... Fort heureusement, ceci n'est pas exact à ce jour !

 La preuve ?

https://www.youtube.com/watch?v=nyF_OdtzN3A

 Pas tout à fait , il en est qui savent danser sur les volcans . Et l'un de ceux-ci est la loi fédérale suisse qui contingente les travailleurs frontaliers, un autre est la cherté du franc suisse qui grève le budget des communes gessiennes . A suivre ...

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« A Louise-Suzanne Gallatin-Vaudenet

à Genève

[janvier-février 1760]

Mme Denis vous est bien obligée, notre très chère voisine . Sa maladie n'est qu'un mal de dents ; je ne vois pas ce que je pourrais faire pour votre protégé, je serais fort aise de lui procurer quelque place, je voudrais que personne ne succédât à celle qu'on lui a ôtée, nous avons beaucoup trop de commis et pas assez de laboureurs , je m'intéresse au pays de Gex, et je crois que de toutes les provinces de France , c'est sans contredit la plus mal gouvernée ; j'ai grande impatience, ma chère voisine, de vous présenter mes respects ce printemps dans ma petite retraite de Tournay, qui deviendra assez agréable, mais moins par les embellissements que j'y fais que par votre voisinage .

V. »

 

04/02/2015

et vale

...Iame /Au revoir

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« A Gabriel Cramer

caro mio

[janvier-février 1760]

Je vous prie de m'envoyer deux exemplaires de l’Histoire générale pour compléter les présents.

Et la Bertiade garassize et le Cheval de bronze 1 et vale .

V. »

1 Seconde allusion à ce « cheval de bronze » ; il pourrait s'agir d'une brochure ou chanson telle qu'on en débitait à Paris sur le Pont-Neuf, près du Cheval de bronze (voir : http://www.dessinsdepau.fr/html/7/collection/t33.php

) ; mais il pourrait aussi s'agir d'une œuvre de V* si on en juge par le contexte . Voir lettre du 7 janvier 1760 à Mme d'Epinay : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/01/15/antecedentem-scaelestum-persequitur-pede-poena-claudo-le-crime-a-beau-prend.html

 

ridet ut follus , et il a raison

...http://la-nouvelle-gazette.fr/contre-les-djihadistes-un-artiste-irakien-se-moque-de-lei-avec-des-chaussures/12469

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« A Gabriel Cramer

[janvier-février 1760]

Jean-Louis copie la bonne édition, ridet ut follus 1, et il a raison, car cette fournée est plus plaisante que l'autre .

Je suppose que mon cher Gabriel a vu M. Tronchin le conseiller,, le seul du conseil qui m'ait parlé , le seul qui se soit chargé de la chose avec moi . S'il ne l'a pas vu , il doit le voir .

Je n'entends parler ni des Jacquet, ni des Desfranches, cela n'est pas bien . Quo ad residentem me depetrero bene de hoc affare cum illo 2, et je lui demanderai des nouvelles de Munich .

Interim pro te travaille multum, et tu nescis 3.

Si M. Philibert 4 est dans son lit il rend grâce à sa jambe qui lui a rendu ce service –tamen 5 j'en suis fâché . »

1 Il rit comme un fou . Jean-Louis est Wagnière .

2 Toujours en latin de cuisine : quant au résident je me dépêtrerai bien de cette affaire avec lui .

3 Encore un passage macaronique : en attendant [je travaille] beaucoup pour toi, et tu n'en sais rien .

5 Pourtant .

 

03/02/2015

aujourd'hui je ne suis plus que citoyen d'un pays malheureux que j'ai pris en affection

... Et ce pays est le monde !

Je déteste les frontières , tirets sur des cartes, barrières entre les humains .

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« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'ÉPINAY
Aux Délices, 30 janvier [1760]
Ce n'est point à ma chère et respectable philosophe que j'écris aujourd'hui, c'est à la femme d'un fermier général 1. Nous la supplions, Mme Denis et moi, de vouloir bien recommander le Mémoire ci-joint 2. Nous nous flattons d'obtenir au moins quelque satisfaction.

Nous souhaiterions que MM. les fermiers généraux eussent la bonté de nous faire communiquer le tarif des droits qu'on doit payer pour ce qu'on fait venir de Genève au pays de Gex, avec injonction aux commis de ne point molester nos équipages, et de laisser passer librement nos effets de Tournay, territoire de France, à Ferney, territoire aussi de France. Quant au nommé de Crose 3, préposé par intérim au bureau de Saconnex frontière, il ne paraît aucunement propre à cet emploi. La plupart des gardes sont des déserteurs ou gens de très-mauvaise conduite, qui font continuellement la contrebande. Ils ont dévasté nos forêts, et c'est là la véritable source de leurs vexations.
Il paraît convenable que messieurs les fermiers généraux changent cette brigade. Presque tous mes gens de campagne sont des Suisses qu'il serait impossible de retenir. Ils prendront infailliblement
querelle avec la brigade de Saconnex, et je crains de très-grands malheurs.
Ma chère philosophe, je vous supplie instamment d'engager M. d'Epinay à faire rendre ce service important à la province et à nous .

Il y a sans doute un plus important service à rendre, c'est de s’accommoder avec la province pour le sel et tous les autres menus droits .

Une compagnie offre de donner aux fermes générales environ cent mille écus . Il est constant que les fermes du roi ne tirent pas 2600 livres par ans tous frais faits, du pays de Gex . Ils ont 80 commis qui absorbent tout le profit . Ces commis supprimés il reste tous les bureaux sur le chemin de Lyon, de Franche-Comté et Bourgogne, dans des postes inaccessibles qu'on peut renforcer encore . Ce qu'on propose est le bien des fermes du roi encore plus que de la province .

Si M. d'Epinay veut se charger de venir traiter avec nous, il sera reçu comme un libérateur . Voilà ce que nous espérons de plus consolant , madame, en cas que vous vouliez bien être du voyage . Vous viendriez répandre les bienfaits comme vous êtes accoutumée à y répandre des agréments . Vous reverrez un pays où vous êtes adorée, tout notre bonheur viendra de vous .

Une autre fois je vous parlerai d'encyclopédie, mais aujourd'hui je ne suis plus que citoyen d'un pays malheureux que j'ai pris en affection et pour lequel je vous demande vos bontés .

V. »

3 Je ne sais si c'est le même personnage qui est appelé Rose dans la Requête Au Roi, de novembre 1776 (voyez les Mélanges), et dans les lettres à Mme de Saint- Julien, du 5 décembre 1776 ( http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2008/12/06/grain-de-sel-dans-les-rouages-a-ferney.html

) , et à M. de Trudaine, du 10 du même mois. (Beuchot.)

 

02/02/2015

in articulo mortis, et hoc praecipue est horrendam . Interim enjoy your liberty, your pleasures / A l'article de la mort, et cela surtout est horrible . En attendant jouissez de votre liberté, de vos plaisirs

... Quoi de plus actuel ?

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« Au comte Francesco Algarotti

Aux Délices 27 janvier 1760

Evrika, Evrika 1; l'ho ricevuto al fine questo prezioso ornamento della mia libreria . Ne ringrazio vivamente il caro autore, e perdono al Pasquali ; non lo chamero piu mancatore 2. Leggo la vostra raccolta con sommo piacere . Passeggio tra una bella selva ripiena d'altri alberi, di grati arboscelli, e di frutta e di fiori . Veramente 3 credo che l'Italia abbia ripigliato la sua antica preminenza 4 sopra di noi poverini, che andiamo adesso guazzando nel fango senza genio, senza gusto, e senza dinari 5, mais en récompense on nous frotte sur terre et sur mer, et on nous refuse les sacrements in articulo mortis, et hoc praecipue est horrendam 6. Interim enjoy your liberty, your pleasures . On vend à présent les poésies du philosophe de Sans Souci, elles seront à l'index . Vive memor nostri 7.

V. 8»

1Le fameux eurêka d'Archimède, que V* transcrit selon la prononciation du grec moderne .

2 Manuscrit : briccone = « coquin »

3 Manuscrit ; mot précédé de mià = « mais »

4 Manuscrit : precedenza = « préséance »

5 « J'ai trouvé , j'ai trouvé ; je l'ai reçu enfin ce précieux ornement d ma bibliothèque . J'en remercie vivement le cher auteur, et je pardonne à Pasquali ; je ne l’appellerai plus l'homme qui manque à sa parole . Je lis votre recueil avec un extrême plaisir . Je me promène à travers une belle forêt pleine d'arbres élevés, d'arbustes gracieux, et de fruits et de fleurs . Vraiment je crois que l'Italie a repris son antique prééminence sur nous misérables, qui allons à présent nous agitant dans la fange sans génie, sans goût, et sans argent ... »

6 A l'article de la mort, et cela surtout est horrible . En attendant jouissez de votre liberté, de vos plaisirs . On reconnaît là une allusion à l'affaire des billets de confession . Voir : http://jansenisme.free.fr/intro.html

7 Vis en te souvenant de nous .

8 Pour les différents points traités dans cette lettre, voir lettre du 10 décembre 1759 à Algarotti : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/12/17/la-musique-change-c-est-une-affaire-de-gout-et-de-mode-mais-5514916.html