12/02/2017
la hideuse créature se représente devant votre face, toute recousue et toute recrépie.
... Marine, tu es démasquée !
https://www.follownews.com/greenpeace-parodies-the-simpso...
https://www.challenges.fr/election-presidentielle-2...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental1
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
A Ferney 22 février 1762
O anges !
Vous connaissez les faibles mortels, ils se traînent à pas lents. Quatre vers le matin, six le soir, dix ou douze le lendemain, toujours rentrayant 2, toujours rapetassant, et ayant bien de la peine pour peu de chose. Renvoyez-moi donc ma guenille, afin que sur-le-champ elle reparte avec pièces et morceaux, et que la hideuse créature se représente devant votre face, toute recousue et toute recrépie.
Mais, ô mes divins anges ! le drame de Cassandre est plus mystérieux que vous ne pensez. Vous ne songez qu’au brillant théâtre de la petite ville de Paris, et le grave auteur de Cassandre a de plus longues vues. Cet ouvrage est un emblème ; que veut-il dire ? que la confession, la communion, la profession de foi, etc., etc., sont visiblement prises des anciens. Un des plus profonds pédants de ce monde , et c’est moi , a fait une douzaine de commentaires par A et par B à la suite de cet ouvrage mystique, et je vous assure que cela est édifiant et curieux. Le tout ensemble fera un singulier recueil pour les âmes dévotes.
J’ai lu la belle lettre de madame Scaliger à la nièce. Nous sommes dans un furieux embarras . Si Mlle Dumesnil est ivre, adieu le rôle de Statira. Si elle n’est pas ivre, elle sera sublime. Mlle Clairon, vous refusez Olympie ! mais vraiment vous n’êtes pas trop faite pour Olympie, et cependant il n’y a que vous : car on dit que cette Dubois est une grande marionnette, et que mademoiselle Hus n’est qu’une grande catin. Tirez-vous de là, mes anges ; vous serez bien habiles .
Et ma tracasserie avec cet animal de Guy Duchesne ? Vous ne me l’avez jamais mise au net. Encore une fois, je ne crois pas avoir fait un don positif à Guy Duchesne ; et je voudrais savoir précisément de quel degré est ma sottise.
Mon plus grand malheur, vous dis-je, est la mort d’Élisabeth. Je crois mon Schowalow disgracié. On dit la paix faite entre Pierre III 3 et Frédéric II. Ma chère Élisabeth détestait Luc . Je n’y avais pas peu contribué, et je riais dans ma barbe, car je suis un drôle de corps . Mais je ne ris plus, mademoiselle Clairon m’embarrasse.
Je baise le bout de vos ailes .
Accusez-moi donc la réception de Jean Meslier, c'est un élixir pour les âmes chancelantes . »
1 L'édition Vie privée, suite à une copie ancienne, publie comme une seule lettre une version déformée de trois lettres fondues ensemble . Le dernier paragraphe est écrit dans la marge du bas . Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-8-122895691.html
2 Rentrayer ou rentraire signifie coudre ensemble deux morceaux d'étoffe de façon que la couture ne paraisse pas .
3 Pierre III, qui admirait Frédéric, n'eut rien de plus pressé que d'engager avec lui des pourparlers de paix qui aboutirent le 5 mai , à un traité de paix, et peu après , le 19 juin 1762 à une alliance militaire . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_III_(empereur_de_Rus...)
et : http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-iii-fedorovitch/
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11/02/2017
Il est clair que l’État a plus de dettes que de revenu . Je ne vois pour emplâtre à cette blessure que des palliatifs . Sauve qui peut
... Voltaire parlait en temps de guerre, une guerre qui fut réellement la première guerre mondiale, dura sept ans, et qui comme tout conflit ruina les belligérants , en particulier la France . Nous sommes en temps de paix, -ou quasiment-, et nos dirigeants actuels et futurs n'ont en effet que des soins palliatifs pour soigner la dette nationale , mal endémique depuis quelques siècles, avec quelques phases de rémission . Lorsqu'on parle de soins palliatifs, ça sonne comme un tocsin , la fin est proche, rendons-là le plus indolore possible, avant de finalement sonner le glas .
Rien de nouveau sous le soleil . Le côté rassurant est que notre pays est toujours là, malgré tout . Au boulot camarades !
« A Ami Camp , Banquier
à Lyon
A Ferney 21 février 1762
Je continue monsieur des importunités que vous voulez bien permettre .
M. d'Albertas me propose un contrat de constitution de deux mille écus . Cela me paraît ridicule . Les frais du contrôle sont grands . Les vingtièmes qu'il faut payer sont durs ; et l'objet est trop mince . Je veux bien lui donner 6000 , moyennant un billet à ordre de 60 600 livres 1, pour deux ans, sinon je ne peux prêter . Je sens trop que j'aurai besoin de mes fonds . Je ne suis payé d'aucune de mes rentes . Les dépenses de Mme Denis pour son théâtre sont très considérables . Je sais bien qu'il faut se réjouir, mais il ne faut pas se ruiner .
Plus je réfléchis sur tout ce qui se passe plus je vois la France ruinée . Il est clair que l’État a plus de dettes que de revenu . Je ne vois pour emplâtre à cette blessure que des palliatifs . Sauve qui peut, mon cher monsieur .
V.
Je vous ai assassiné de lettres de change tirées sur vous .
Voulez-vous bien avoir la bonté de glisser ce billet à monsieur votre mari quand vous lui écrirez ? »
1 Lapsus calami ; il s'agit en fait de 6600 livres, voir lettre du 10 février 1762 au même : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/02/01/j-ai-eu-l-honneur-de-vous-ecrire-un-petit-mot-touchant-une-a-5906088.html
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10/02/2017
Quoi qu'il en soit, il faut un prompt remède
... Et que les fauteurs de troubles soient mis hors jeu à Aulnay-sous-Bois, dans le même temps que les policiers indignes soient mis au rebut .
Les violences des uns et des autres n'ont pas d'excuses .
Assez ! assez !! ça devient invivable pour les citoyens ordinaires qui se lèvent chaque jour pour gagner de quoi vivre, et qui se voient pourrir l'existence par de prétendus vengeurs, incendiaires bas de plafond : "Nike la police" (sic), beau programme de jeunes impuissants .
Les femmes demandent justice, sans plus . Qu'on les écoute !
« A François Tronchin
conseiller d’État
rue des Chaudronniers
à Genève
J'avais chargé Meuron d'avertir monsieur Tronchin que les égouts de la maison des Délices se sont bouchés pendant notre absence, sans qu'assurément il y ait de notre faute . Il y a trois pieds d'eau dans les souterrains depuis fort longtemps . Je crains pour les fondements de la maison . Meuron a jugé convenable de faire de nouveaux égouts ; mais il devait demander les ordres de monsieur Tronchin . On prétend que c'est une négligence des domestiques de M. le duc de Villars qui est cause de cet accident, ce que j'ignore . Quoi qu'il en soit, il faut un prompt remède ; je m'en rapporte aux ordres que monsieur Tronchin voudra bien donner . Je lui renouvelle mes tendres respects .
V.
Ferney 17è février [1762] 1 »
1 L'édition Tronchin date à tort cette lettre de 1763 . V* peut être revenu de Ferney aux Délices le 17, et on le voit mal attendre 1763 pour signaler une affaire successive à l'été 1761 .
23:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
C'est un charme de voir comme tout le monde me tire, et comme personne ne me paie
... Pourrait dire le président du Parlement européen aux députés FN, en général, et à Marine Le Pen en particulier . Celle-ci joue sur deux tableaux, dénoncer l'institution parlementaire et se gaver d'indemnités indues sans état d'âme : et il en est qui osent encore voter pour ça (sic) . Calamitas !
http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/201702...
« A Ami Camp, Banquier
à Lyon
17 février [1762] , Délices 1
Voici encore monsieur une lettre de change de 2400 livres qui vous tombera sur le corps en faveur d'un pauvre homme nommé Croze 2 qui a un procès criminel avec un coquin de prêtre . Je prévois que vers le saint temps de Pâques j'aurai dépouillé le vieil homme 3 et qu'il restera bien peu de chose . C'est un charme de voir comme tout le monde me tire, et comme personne ne me paie . Le monde est ainsi fait .
Mille compliments je vous prie à votre mari . Conservez-moi vos bontés et les siennes .
Votre très humble et très obéissant serviteur
V.
On rouvre cette lettre pour supplier monsieur Camp de nous donner des nouvelles de la balle de café qu'on nous avait promise , et pour le prier de l'adresser à Meyrin 4. »
1 L'édition Gaullieur est limitée à la première phrase ; pour la date V* a d'abord écrit 15 corrigé en 17 .
2 Voir lettre du 7 janvier 1761 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/01/07/je-vous-remercie-de-l-interet-que-vous-prenez-a-la-chose-5740874.html ; V* payait ou avançait les frais du procès .
3 Ephésiens, IV, 22 ; Colossiens, III, 9 .
4 Meyrin est sur la route de Lyon à Genève , à peu près à 6 km de Ferney ; le café est donc pour Ferney .
11:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
09/02/2017
sa toilette n'est pas encore faite
... à cet Ordre des Chirurgiens-dentistes de France, et hasard du calendrier, ou malice du destin, cette nouvelle tombe pour la Ste Apolline patronne des praticiens sus-nommés . On voit par là que la François-Fillonite n'est pas une maladie orpheline, et nécessite, pour combattre sa contagiosité, des remèdes de cheval (à moins que les vétos ne mentent , eux aussi, comme des arracheurs de dents ) . Les praticiens restent compétents, mais leur Ordre né sous Pétain attend un peu plus d'ordre, et la fin d'un régime de république bananière .
http://www.lepoint.fr/economie/cour-des-comptes-petits-ar...
N. B. -- La Cour des comptes a plus d'un gibier (faisandé, ô misère à poil ! ) dans son carnier annuel : http://www.lepoint.fr/dossiers/economie/cour-des-comptes/
« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine
16 [février] 1762 1
J'ai encore changé d'avis, ma chère nièce, attendu que la volonté est ambulatoire . Mon dernier avis est que vous ayez la bonté de me renvoyer Cassandre . J'y ai fait cent changements ; je vous la dépêcherai toute musquée, mais sa toilette n'est pas encore faite . Je me repens bien de vous avoir priée de la faire lire . Si heureusement vous n'avez point encore fait cette assemblée dont je vous parlais 2, ne la faites point , je vous en prie . Cassandre serait un mauvais plat dans l'état où il est .
Je crois vous avoir mandé que j'avais fait une grande perte dans l'impératrice russe, mais que j'avais mis à sa place l'impératrice reine . Il faut toujours comme Moncrif avoir quelque reine pour soi 3.
Renvoyez-moi Cassandre .
Je vous embrasse, etc. »
1 La copie porte comme date janvier, ce qui fait difficulté si les autres lettres sont correctement datées ; voir lettre du 6 février à la même : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/01/29/je-ne-vois-pas-ce-qui-vous-empecherait-de-jouer-cassandre-ve-5904567.html
2 Voir lettre du 8 février 1762 à la même : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/01/30/j-ai-toujours-fait-fremir-et-fondre-en-larmes-mais-comme-je-5905118.html
3 Moncrif était toujours lecteur de la reine . L'expression de V* est proverbiale dans les jeux de cartes comme le mariage .
01:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/02/2017
Le spirituel m’abasourdit. Vous devenez durs et impitoyables . Vous abusez de la bonté que j’ai eue
... On dirait du Sarko s'adressant au juge qui ose, ô sacrilège, le traiter en justiciable . Ce Nicolas est bien placé pour savoir qu'il va pouvoir jouir encore près d'une année de ses privilèges mal acquis en toute impunité , hélas .
Dépensé volontairement plus de 22 millions pour me faire élire ?
Pas moi, m'sieur l'juge !
« A Charles-Augustin Ferriol , comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
16 février [1762] 1
La créature du pied des Alpes reçoit la lettre de ses anges, du 9 du courant. Je réponds d’abord à l’article de M. de La Marche . Il s’y est pris trop tard . J’ai le vol des présidents 2. Un M. d’Albertas 3, d’Aix en Provence, vient de me prendre tout ce qui me restait . M. de La Marche, huit jours plus tôt, aurait eu certainement la préférence ; et, dès que j’aurai quelques fonds, ils seront à lui. Voilà pour le temporel.
Le spirituel m’abasourdit. Vous devenez durs et impitoyables . Vous abusez de la bonté que j’ai eue d’avertir, à la tête des scènes de Cassandre que le temple est tantôt ouvert, tantôt fermé, et vous avez la cruauté de me dire en face que, quand le temple sera ouvert, les acteurs viendront jusque dans le péristyle. Est-ce ma faute, à moi malheureux, si vos acteurs n’ont point de voix, s’il faut qu’ils viennent sur le bord du théâtre pour se faire entendre ? De plus, quand le temple est ouvert, ne suppose-t-on pas toujours les personnages dans l’endroit où ils doivent être ? Et nommez-moi donc la pièce où quatre scènes de suite peuvent naturellement se passer dans la même chambre ? Les acteurs ne sont-ils pas tacitement supposés, par le spectateur bénévole, passer d’une chambre à l’autre ? Mais vous n’êtes point bénévoles, et vous avez juré de m’exterminer. Eh bien ! je vous sacrifie la place publique : on se battra dans le parvis , et cela même peut produire quelques vers vigoureux sur le sacrilège. Ensuite vous m’accablez toujours de reproches au sujet d’une fille qui veut servir sa mère, et vous savez en votre conscience que j’ai changé ce passage.
Je ne vous entends point, ou plutôt vous ne m’avez pas entendu quand vous m’écriviez que c’est une énigme inconcevable dans Olympie, de dire à Cassandre : de ce temple surtout garde-toi de sortir 4. Quoi ! sa mère vient de lui dire que Cassandre doit être assassiné au sortir du temple, et Olympie, qui aime Cassandre, ne l’avertira-t-il 5 pas malgré elle ? et ce n’est pas là une belle situation ? Je présume que vous avez lu trop rapidement la scène du quatrième acte entre la mère et la fille : je soupçonne qu’il faut appuyer davantage sur cet assassinat qui doit se commettre au sortir du temple, afin que vous n’ayez plus de prétexte de me persécuter. Vous avez encore la barbarie de ne pas vouloir que Cassandre, le fils de la maison, eût eu mille attentions pour l’esclave de son père. où est donc la contradiction ?
D’ailleurs chaque jour on colle un petit papier . Je vous en ai envoyé trois ou quatre, et j’en ai dix ou douze. Je travaille sans relâche, et pour qui ? pour un peuple ignorant, égaré, volage, qui s’ennuiera aux scènes de Catilina et de César, et qui courra en foule à la fatale union d’Arlequin et de la Foire 6.
Voilà ce qui devrait allumer en vous une sainte et courageuse haine.
Hélas ! j’avais renoncé au tripot ; vous m’avez rembâté 7, vous m’avez renquinaudé 8, et je suis dans l’amertume.
De vous accabler encore de petits papiers à coller, cela vous serait très incommode à la longue . Il vaut mieux reprendre la louable coutume de renvoyer l’exemplaire, d’autant plus que, pendant qu’il sera en route, on aura fait encore peut-être force changements nouveaux pour plaire à mes anges.
Mais ils ne m’ont rien dit du livre infernal de ce curé Jean Meslier, ouvrage très nécessaire aux anges de ténèbres, excellent catéchisme de Belzébuth. Sachez que ce livre est très rare, c’est un trésor. Faites tant que vous pourrez les plus sages efforts contre l’infâme, vous rendrez service au genre humain.
Mille tendres respects.
Nous venons de recevoir Le Droit du seigneur tel qu'on l'a joué . Mme Denis est indignée, elle ne peut concevoir qu'on n'ait pas sifflé d'un bout à l'autre cette rapsodie mutilée, tronquée, sans suite, sans liaison, sans dialogue et privée de tout l'intérêt que le dialogue et la liaison des scènes y avaient mis quand elle sortit de mes mains . Nous vous demandons avec la plus vive instance d'empêcher qu'on imprime cette vilenie . Nous vous aurons la plus grande obligation . »
1 L'édition de Kehl , ainsi que les autres éditions suivantes, supprime le dernier paragraphe . Date complétée par d'Argental .
2 L'expression vol des présidents semble se référer au vol du chapon, étendue de terre qui revenait à l'aîné, outre le manoir principal , dans le partage féodal et qui était évaluée à l'espace qu'un chapon peut couvrir en volant (un arpent) .
3 Avocat-général au parlement de Provence .
4 Olympie, IV, 6 .
5 Sic (il aurait dû dire : elle )
6 Après de longs démêlés , l'Opéré-comique, successeur des théâtres de la Foire, avait été fondu avec la Comédie-Italienne par ordre des gentilshommes de la chambre ; l'ouverture du nouveau théâtre se fit le 3 février 1762 ; on joua , avec un grand succès, deux comédies de Sedaine ; voir lettre du 8 février 1762 à Mme de Fontaine : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/01/30/j-ai-toujours-fait-fremir-et-fondre-en-larmes-mais-comme-je-5905118.html
7 Nouveau néologisme voltairien, remettre sous le bât .
8 Enquinauder, déjà utilisé dans la lettre du 19 novembre 1757 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1757-partie-18-116733948.html ; mais ici le mot semble signifier pousser quelqu'un à composer des pièces de théâtre .
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07/02/2017
Patience ! Vous aurez le susdit manuscrit .
... Monsieur le juge, je ne peux vous en dire davantage avant d'avoir fait (tenté de faire) bonne impression sur le bon peuple de France et bluffé LR " , dixit Fanfoué Fillon .
"Qui s'excuse , s'accuse" me disait ma belle-maman et sa digne fille du temps que nous étions trois .
Tout va bien ! mon portefeuille est toujours sur le coeur !
« A Etienne-Noël Damilaville
[février 1762 ?] 1
Patience ! Vous aurez le susdit manuscrit . J'ai [L’Écueil]du sage . Je vous adore . Dieux ! que cela est supérieur à Nanine et à L’Écossaise . L'agréable et le beau se le disputent . Mais je ne sais ce qu'il veut dire par des vers de six syllabes 2 d'une dureté choquante et insupportable tels que je me suis lassé d'en moquer . Platon sera de mon avis .
À ce soir . »
1 Copie ancienne . Pour la date, voir la remarque sur Le Droit du seigneur . On peut se demander si ce billet est bien adressé à Damilaville . Platon est bien entendu Diderot ; mais on ne peut dire qui est le il dont il est question « ...ce qu'il ...» car nous n'avons pas la lettre à laquelle celle-ci répond .
2 Les vers du Droit du seigneur sont en fait des décasyllabes, parfois césurés 6+4 au lieu de 4+6 .
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