02/11/2010
j'ai commencé par admirer avant de travailler.
A tous les (z)héros des tapis verts, réels ou virtuels :
" De bonne foi, vaut-il mieux mêler des cartes, ou ponter au pharaon/poker ? C'est l'occupation de ceux qui n'ont point d'âme."
J'ai plaisir à citer Volti pour un sujet qui me hérisse le poil ( enfin n'exgérons pas ! tous les poils, plus exactement ) : cette foutue mode du poker.
De quoi je me mêle ? Pourquoi critiquer ces males/females guerrier(e)s qui s'affrontent à coups de petits bouts de carton illustrés ? Pourquoi critiquer ces people qui affichent glorieusement leur attachement à ce qu'ils considèrent comme la meilleure façon d'exister, de se faire peur, d'engranger gloire, et pognon (à coup sûr pour ceux qui jouent les hommes-sandwich, qui comme tous sandwichs sont entourés de papiers gras , car grassement payés ) .
Hors du poker point de salut, semble clamer une bande de mous du genou et glorieux imbéciles . J'ai eu la joie ineffable de voir ces tables virtuelles autour desquelles vous voyez des avatars bouffis d'orgueil et ennuyeux comme la pluie (que la pluie me pardonne, au moins elle peut être utile, elle ! ).
Retenez bien : "occupation de ceux qui n'ont point d'âme", juste la grosse tête, du temps et de l'argent à perdre et une jugeotte à faire rire une limace.
Hello, happy tax payer, je te relance d'un instant de réflexion ! Tu n'as pas ça sur la table, ni en poche ! Dommage ! Je vais me régaler seul avec Volti .
Carlo Goldoni, "le révérend père Goldoni"
Secret admirer : http://www.deezer.com/listen-1215246
Travailler, maintenant : d'abord "putser" (pour ceux qui vivent loin du pays romand, c'est épousseter, nettoyer, faire les "à fond" ) : http://www.deezer.com/listen-3189934
Et puis, leçon dont n'ont pas besoin une grande part de la population dite active : http://www.deezer.com/listen-6865867
Entre deux siestes : http://www.deezer.com/listen-3364828
Et puis un sommet de la pensée (détournée) : Travailler plus pour payer plus ! Oups !!
Cherchez l'erreur : http://www.dailymotion.com/video/x2ezfx_4-proces-d-sarkoz...
« A Giovanni Paolo Simone Bianchi
à Rimini.
[2 novembre 1761]
Vous avez prononcé, Monsieur, l'éloge de l'art dramatique,[i] et je suis tenté de prononcer le vôtre. Je regardai cet art dès mon enfance comme le premier de tous ceux à qui ce beau mot est attaché. On me dira : Vous êtes orfèvre, M. Josse,[ii] mais je répondrai que c'est Sophocle qui m'a donné mes lettres de maîtrise, et que j'ai commencé par admirer avant de travailler.
Je vois avec plaisir que dans l'Italie, cette mère de tous les beaux-arts, plusieurs personnes de la première considération, non seulement font des tragédies, mais les représentent. M. le marquis Albergati a fait des imitateurs. Ni vous, ni lui, ni moi, Monsieur, ne prétendons qu'on fasse de l'Europe la patrie des Abdérites [iii]. Mais quel plus noble amusement les hommes bien élevés peuvent-ils imaginer ? De bonne foi, vaut-il mieux mêler des cartes, ou ponter au pharaon ? C'est l'occupation de ceux qui n'ont point d'âme. Ceux qui en ont doivent se donner des plaisirs dignes d'eux.
Y a-t-il une meilleure éducation que de faire jouer Auguste à un jeune prince et Émilie à une jeune princesse ? On apprend en même temps à bien prononcer sa langue, et à la bien parler. L'esprit acquiert des lumières et du goût ; le corps acquiert des grâces, on a du plaisir et on en donne très honnêtement. Si j'ai fait bâtir un théâtre chez moi,[iv] c'est pour l'éducation de Mlle Corneille, c'est un devoir dont je m'acquitte envers la mémoire du grand homme dont elle porte le nom.
Ce qu'il y avait de mieux au collège des jésuites de Paris où j'ai été élevé, c'était l'usage de faire représenter des pièces par les pensionnaires, en présence de leurs parents. Plût à Dieu qu'on n'eût que cette récréation à reprocher aux jésuites ! Les jansénistes ont tant fait par leurs clabauderies que les jésuites ont fermé leurs théâtres. On dit qu'ils fermeront bientôt leurs écoles [v]; ce n'est pas mon avis. Je crois qu'il faut les soutenir et les contenir,[vi] leur faire payer leurs dettes quand ils sont banqueroutiers ; les pendre même, quand ils enseignent le parricide [vii]; se moquer d'eux quand ils sont d'aussi mauvais critiques que frère Berthier [viii]. Mais je ne crois pas qu'il faille livrer notre jeunesse aux jansénistes, attendu que cette secte n'aime que le traité de la grâce de saint Prosper [ix], et se soucie peu de Sophocle, d'Euripide, de Térence ; quoique par une de ces contradictions si ordinaires aux hommes, Térence ait été traduit par les jansénistes de Port-Royal.
Faites aimer l'art de ces grands hommes (je ne parle pas des jansénistes), je parle de Sophocle, vous serez secondé en deçà des Alpes. Malheur aux barbares jaloux, à qui Dieu a refusé un cœur et des oreilles. Malheur aux autres barbares qui disent : on ne doit enseigner la vertu qu'en monologue, le dialogue est pernicieux. Eh ! Mes amis, si l'on peut parler de morale tout seul, pourquoi pas deux, et trois ?[x]
Pour moi, j'ai envie de faire afficher : on vous donnera mardi un sermon en dialogue, composé par le révérend père Goldoni. N'êtes vous pas indigné comme moi, de voir des gens qui se disent gravement : passons notre vie à gagner de l'argent, cabalons, enivrons-nous quelquefois, mais gardons-nous d'aller entendre Polyeucte.[xi]
J'ai l'honneur d'être, Monsieur, avec une estime infinie votre très humble et très obéissant serviteur.
Voltaire
gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi. »
iTragedie di Lauriso Tragiense, pastore arcade. Con due ragionamenti del medesimo sopra la composizione delle tragedie, 1761.
http://biblioteca.comune.massa.ms.it/cgi-bin/easyweb/ewge...
ii Réplique de Sganarelle dans L'Amour médecin , A 1, sc 1, de Molière.
http://books.google.fr/books?id=Kd4Rp7VQui0C&pg=PA268...
,
iii C'est à dire des fous ; cf. Fables de La Fontaine, VIII, 26.
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/democrite.htm
iv Après son petit théâtre de Tournay, V* fait bâtir un théâtre dans une grange de son domaine de Ferney ; cf. lettre du 24 octobre 1759 à d'Argental.
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/24/o...
v Le parlement de Paris leur a déjà interdit d'enseigner le 6 août 1761 suite à l'examen de certains de leurs livres ; le roi demanda un sursis d'un an pour l'exécution de l'arrêt.
vii Pour ces affaires, voir lettres du 31 mai à Damilaville et Thiriot, et du 26 octobre à d'Argence.
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/05/30/i...
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/26/b...
viii Directeur du Journal de Trévoux, qui critiqua le Panégyrique de Louis XV et l'Essai sur l'histoire générale. V* riposta par la Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l'apparition du jésuite Berthier (novembre 1759).
ix Prosper d'Aquitaine auteur de De gratia Dei et libero arbitrio hominis
http://www.cosmovisions.com/Prosper.htm
http://christroi.over-blog.com/ext/http://www.levangileau...
x Allusion à la polémique sur l'excommunication des comédiens ; cf. lettres du 6 mai à Ecouchard Le Brun, 31 mai à Damilaville et Thiriot, 21 juin à d'Argental, du 7 août à Mlle Clairon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Excommunication_des_acteurs
xi Voir le Pot pourri,article IX :
http://www.voltaire-integral.com/Html/25/15_Pot_pourri.html
et la lettre du 15 septembre 1761 à d'Alembert où il parle de son commentaire sur Polyeucte.
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/09/15/c...
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On nous exagère de petits succès et on nous accable de grands impôts
« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg
Ile Jard à Strasbourg.
Aux Délices 1er novembre [1758]
Il me parait, Madame, qu'on passe sa vie à voir des révolutions. L'année passée au mois d'octobre le roi de Prusse voulait se tuer [i]. Il nous tua au mois de novembre [ii]. Il est détruit cette année en octobre [iii], nous verrons si nous serons battus le mois prochain. On appelle victoires complètes des actions qui sont des avantages bien médiocres [iv], on chante des Te Deum quand à peine il y a de quoi chanter un De profundis. On nous exagère de petits succès et on nous accable de grands impôts. On dit le monarque portugais blessé à l'épaule [v], le monarque espagnol blessé au cerveau [vi], le roi ou soi-disant tel, de Suède, gardé à vue [vii], et celui de Pologne buvant et mangeant à nos dépens tandis que les Prussiens boivent et mangent encore aux dépens des Saxons [viii]. Des autres rois, je n'en parle pas. Portez-vous bien, madame, et voyez d'un œil toujours tranquille la sanglante tragédie et la ridicule comédie de ce monde.
Je tremble toujours que quelque balle de fusil ne vienne balafrer le beau visage de monsieur votre fils à qui je présente mes respects.
Avez-vous le bonheur de posséder Mme de Broumath ?[ix]
Voulez-vous bien permettre, madame, que je mette dans ce paquet un petit billet pour Collini [x] qui vous est attaché ? Pardonnez cette liberté grande. En voici encore une autre. Je vous demande en grâce quand vous enverrez à Strasbourg de vouloir bien dire au coureur qu'il aille chemin faisant laver la tête au banquier Turkeim [xi] et lui signifier que je meurs de faim s'il ne songe pas à moi.
Pardon , Madame, mais dans l'occasion on a recours à ce qu'on aime.
Mille tendres respects.
V. »
i Cf. lettre de consolation de V* à Frédéric le 15 octobre 1757.
ii Le 5 novembre à Rossbach.
iii Le 14 octobre, victoire des Autrichiens à Hochkirchen.
iv On retrouve ici les termes du joueur d'échecs .
v Attentat du 4 septembre.
vi Thiriot écrivit : « l'esprit attaqué d'affaiblissement » et ajouta qu'on lui conseillait d'abdiquer ; Ferdinand VI dit le Sage mourut fou en août 1759.
vii Il était surveillé de près par les États.
viii Auguste III, roi de Pologne, Électeur de Saxe, pays envahi en août 1756 par les Prussiens.
ix Mme Zuckmantel de Brumath, dame de Bouxières.
x V* qui s'était séparé de Collini, son secrétaire, essayait d'obtenir pour lui une place chez l'Électeur palatin et de l'aider à se faire rembourser l'argent qu'on lui avait pris à Francfort lors de leur arrestation en 1753. Dans le billet joint, il lui demandait aussi de « passer chez Turkeim ».
xi Banquier de Strasbourg chargé de verser à V* les intérêts de l'argent prêté au duc de Wurtemberg.
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M. l'abbé d'Olivet ,... quand il était notre préfet aux jésuites il nous donnait des claques sur les fesses par amusement
Note rédigée le 10 août 2011 pour mise en ligne le 2 novembre 2010 .
O tempora, o mores !
Autre temps, autres moeurs ...
Peut-être pas . Quel surveillant, quel enseignant oserait claquer les fesses des jeunes et tendres élèves avides de savoir ? Hein ?
Qui ?
Ah ! oui, ce sont plutôt les élèves qui battent leurs enseignants me souffle-t-on .
Ciceron disait donc : O tempora o mores ...!
http://www.paperblog.fr/3154942/fessee-or-not-fessee/
http://www.dailymotion.com/video/xhg5i_pierre-perre...
« A Jean Le Rond d'Alembert
2 novembre 1768
Mon cher et illustre philosophe, je ne sais d'autre anecdote sur M. l'abbé d'Olivet 1, sinon que quand il était notre préfet aux jésuites il nous donnait des claques sur les fesses par amusement . Si M. l'abbé de Condillac 2 veut placer cela dans son éloge, il faudra qu'il fasse une petite dissertation sur l'amour platonique .
Depuis ce temps-là il fut éditeur, commentateur, traducteur de Cicéron et a vécu vingt ans de plus que lui . C'était sans doute le plus grand cicéronien de tous les Francs-Comtois sans même excepter l'abbé Bergier malgré sa catilinaire contre Fréret 3.
M. l'abbé Caille m'a chargé de vous envoyer trois empereurs 4. Ce jeune abbé Caille promet quelque chose . Il pourra aller loin en théologie . L'abbé Mords-les 5 doit en avoir fourni un exemplaire à notre confrère Marmontel qui est fort bien dans la cour de ces trois empereurs damnés 6. Ces secrets ne sont que pour les adeptes .
Interim vale .
V.
Il doit y avoir à présent pour vous un Siècle de Louis XIV et de Louis XV à la chambre syndicale, il y a huit jours qu'il est parti par la diligence . »
1 L'académicien et ancien maître de V* était mort et d'Alembert avait prié V* le 22 octobre , à la demande de l'abbé Batteux, de lui « envoyer quelques anecdotes s'il en savait d'intéressantes » à placer dans son éloge .
Page 175 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80039n/f180.image.r...
2 Etienne Bonnot de Condillac, successeur de d'Olivet à l'Académie .http://www.academie-francaise.fr/immortels/index.html
3 Allusion à La certitude des preuves du christianisme, ou Réfutation de l'examen critique des apologistes de la religion chrétienne, de Nicolas-Sylvestre Bergier . Cet ouvrage était ,-sans doute à tort-, attribué à Fréret .
4 Les Trois empereurs en Sorbonne de l'abbé Caille, réellement oeuvre de V*. Page 458 : http://books.google.fr/books?id=gfZBAAAAYAAJ&pg=PA458&dq=Les+Trois+empereurs+en+Sorbonne+de+l'abb%C3%A9+Caille&hl=fr&ei=KANDTuqmJMiOswbu55jiBw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CDwQ6AEwAg#v=onepage&q=Les%20Trois%20empereurs%20en%20Sorbonne%20de%20l'abb%C3%A9%20Caille&f=false
5 Morellet . http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Morellet
6 Le Bélisaire de Marmontel a été condamné par la Sorbonne .
http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-88948&M=notice
00:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les esprits sont tellement irrités qu'on prendra pour athée quiconque n'aura pas la foi à Ste Geneviève et à St Janvier
Note mise en ligne le 8 août 2011 pour le 2 novembre 2010.
http://www.deezer.com/listen-8999792
« A Jean Le Rond d’Alembert
2è novembre 1770
Mon cher philosophe, j'aurais bien embrassé votre voyageur qui m'apportait une lettre de vous, mais j'étais dans un accès violent des maux qui m'accablent sans relâche .
Un grand mal moral qui pourra bien aller jusqu'au physique, c'est la publication du Système de la nature 1. Ce livre a rendu tous les philosophes exécrables aux yeux du roi et de toute la cour . M. Séguier que j'ai vu n'a rien fait que par ordre exprès du roi 2. L'éditeur de ce fatal ouvrage a perdu la philosophie à jamais dans l'esprit de tous les magistrats et de tous les pères de famille qui sentent combien l'athéisme peut être dangereux pour la société .
J'ignore si les Questions sur l'Encyclopédie oseront paraître . Les esprits sont tellement irrités qu'on prendra pour athée quiconque n'aura pas la foi à Ste Geneviève et à St Janvier . En tout cas, voilà deux feuilles d'épreuves que je soumets à vos lumières . L'ouvrage en général est fort médiocre, mais il y a des articles curieux .
Les progrès de l'Impératrice dont vous me parlez, augmentent tous les jours . Si son armée passe le Danube je crois l'empire ottoman détruit, et l'Europe vengée .
Je vous embrasse de tout mon cœur, mon cher ami, les malades ne peuvent écrire de longues lettres .
Cependant encore un mot . Je vous demande en grâce de me dire des nouvelles de la Lerouge .3 »
1 Du baron d'Holbach : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Henri_Thiry_d%27Holbach ;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_la_nature
voir lettre du 5 juin à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/06/05/en-y-joignant-une-reponse-honnete-a-messieurs-les-juifs.html, du 2 septembre à Mme du Deffand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/09/01/c... , du 26 septembre 1770 à Suzanne Necker : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/09/26/on-le-traita-de-seditieux-parce-qu-il-prononca-un-peu-haut-d.html, du 20 octobre 1770 à d'Alembert : page 170 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80040v/f175.image.r=.langFR
2 En faisant son Réquisitoire sur lequel est intervenu l'arrêt du Parlement du 18 août 1770, qui condamne à être brûlés différents livres et brochures, dont divers ouvrages de d'Holbach … et même une Réponse de Voltaire à son Système de la nature . Voir aussi dans la lettre du 26 septembre la retombée sur le discours de l'académicien Thomas .
3 Allusion à l'affaire de Mme Perra qu'on avait accusée à tort en 1768 d'avoir tué la fille de sa voisine, Mme Lerouge, et contre qui on avait fait déposer son fils de cinq ans et demi . Voir :
http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journalis...
http://www.cairn.info/revue-dix-huitieme-siecle-2007-1-pa...
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01/11/2010
la médaille que Sa Majesté a fait frapper à l'occasion de le victoire de Fontenoy
« A Louis XV
[vers le 1er] novembre 1745
Le S. Voltaire supplie le roi de vouloir bien lui accorder la médaille que Sa Majesté a fait frapper à l'occasion de le victoire de Fontenoy ... »
05:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
Elle fait mettre des fenêtres où j'avais mis des portes.Elle change les escaliers en cheminées, et les cheminées en escaliers
http://www.youtube.com/watch?v=Jy92VKaaarE&feature=re...
http://www.youtube.com/watch?v=xtqEIwgPM9U&feature=re...
http://www.youtube.com/watch?v=S4xulo6YbqA&feature=re...
Mam'zelle Wagnière, il me semble qu'il y a un siècle que je ne vous ai vue !
L'allée de charmilles est jonchée de feuilles et bordée encore de petits cyclamens qui vous saluent.Ecoutez-les :
http://www.youtube.com/watch?v=9ilMODfi2vM&feature=re...
Le château de Volti va prendre ses quartiers d'hiver à partir du 4 novembre au soir .Je vais devoir ronger mon frein jusqu'au printemps ...
Dédicace à la secrète secrétaire de Volti : Beethoven parce que vous l'aimez bien, je crois (et moi, itou ) :
http://www.youtube.com/watch?v=FL0u9QXNvEg&feature=re...
http://www.youtube.com/watch?v=5cELMIRPiZw&feature=re...
http://www.youtube.com/watch?v=LKtfLwvEmZo&feature=re...
« A la comtesse de La Neuville
[vers le 1er novembre 1734]
Eh bien ! Madame, il me semble qu'il y a un siècle que je ne vous ai vue ! Mme du Châtelet comptait bien aller vous voir dès qu'elle serait débarquée à Cirey [i] ; mais elle est devenue architecte et jardinière [ii]. Elle fait mettre des fenêtres où j'avais mis des portes. Elle change les escaliers en cheminées, et les cheminées en escaliers. Elle fait planter des tilleuls où j'avais proposé des ormes ; et si j'avais planté un potager , elle en ferait un parterre. De plus elle fait l'ouvrage des fées dans sa maison. Elle change des guenilles en tapisseries ; elle trouve le secret de meubler Cirey avec rien. Ces occupations la retiennent encore pour quelques jours. Je me flatte que j'aurai l'honneur de lui servir bientôt d'écuyer jusqu'à La Neuville, après avoir été ici son garçon jardinier. Elle me charge de vous assurer, et Mme de Champbonin, de l'envie extrême qu'elle a de vous revoir. Ne doutez pas non plus de mon impatience. »
i Pour échapper aux poursuites, V* a quitté précipitamment Montjeu pour Cirey en mai , suite à la condamnation des Lettres philosophiques ; Mme du Châtelet le rejoignit le 20 octobre ; cf. lettre du 8 mai 1734 à Cideville.
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/06/12/j...
ii V* a avancé de l'argent au marquis du Châtelet pour faire face aux travaux nécessaires au château .
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Cirey
http://www.scribd.com/doc/10553080/Le-cabinet-de-physique...
05:05 | Lien permanent | Commentaires (0)